Nintendo a le rétrogaming illégal dans son collimateur. Un site de ROM vient d’en faire les frais.
La fin de ROMUniverse
Les ROM, ces fichiers qui, une fois lancés sur un émulateur, permettent de rejouer à des anciens jeux sur un PC, un Mac ou un appareil mobile, ne sont pas vraiment légaux (il existe un flou juridique si vous possédez une copie physique du jeu en question). Et Nintendo n’aime pas ça.
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Big N, qui propose une sélection de titres NES et Super NES sur Switch via son abonnement Nintendo Switch Online, met donc tout en œuvre pour stopper la propagation de ROMS de ses jeux sur la toile.
Dernier exemple en date avec le site ROMUniverse, créé par Matthew Storman. Le créateur, qui a décidé de se défendre sans l’aide d’un avocat, a expliqué que les ROMS publiés sur le site ne lui appartenaient pas. Une défense qui n’a pas convaincu la cour californienne en charge du procès.
" Le défendeur a déposé une déclaration en contradiction avec la motion dans laquelle il affirme "nier et rejeter le fait qu'il a publié de quelconques fichiers sur le site en question et qu'il n'a à aucun moment vérifié le contenu desdits fichiers". Ce qui entre directement en contradiction avec sa déposition sous serment dans laquelle il a témoigné avoir publié les fichiers sur son site. "
Un site qui empochait 30000 dollars par an
ROMUniverse proposait en effet un abonnement premium, qui donnait notamment accès à 49 jeux Nintendo piratés. En touchant entre 30 000 et 36 000 dollars par an, le créateur du site s’est donc attiré les foudres de l’entreprise nippone, qui réclamait 15 millions de dollars de dommages et intérêts pour atteinte aux droits d’auteur et aux droits des marques. Soit 400 000 dollars par jeu piraté.
Finalement, Storman ne devra verser " que " 2 115 000 dollars à Nintendo. Quant au site, il a évidemment fermé ses portes.