L’édifice aurait dû fêter en grande pompe ses 975 ans l’an dernier, mais la crise sanitaire a un peu mis entre parenthèses toutes les célébrations liées à cet anniversaire. Le plus beau cadeau que devait recevoir la vieille dame, c’était un nettoyage complet de ses façades, une rénovation d’une partie de ses toitures et une remise en valeur grâce à un système d’éclairage spécifique. Un lifting externe, dix ans après celui de l’intérieur du bâtiment. "La crise covid a fait prendre du retard au dossier. Mais il y a aussi des raisons administratives, de longs délais dans les échanges administratifs entre la ville et la Région wallonne, et particulièrement avec l’Agence wallonne du Patrimoine", précise le bourgmestre Pierre Huart.
On ne verra plus la collégiale pendant un certain temps
Cette fois, tout est donc en ordre. Et le montage des échafaudages a pu commencer ce lundi sur la partie ouest de la collégiale, celle où se trouve la tour du clocher et par où les fidèles et les visiteurs rentrent. Il faudra deux à trois semaines pour qu’il soit complètement monté. "Il va être assez impressionnant, vu qu’il va emballer tout l’avant-corps sur toutes ses faces. Il sera bâché, ce qui fait qu’on ne verra plus la collégiale pendant un certain temps", annonce déjà l’architecte en charge du projet, Thierry Musch. Cette partie de l’édifice religieux est celle qui fera l’objet des travaux les plus complexes. Elle est en effet beaucoup plus abîmée que le reste du bâtiment. "Cet avant-corps a été refait il y a une quarantaine d’années, rappelle-t-il. Mais il n’y a pas de gouttières sur les toitures qui ont été posées. Cette façade a donc été beaucoup plus mouillée, plus salie. On voit même de la végétation qui pousse à certains endroits". Il faudra notamment y remplacer certaines pierres des arcades ainsi que les couvertures de toitures.
Les échafaudages ont commencé à se monter ce lundi © S. Vandreck
Un nettoyage et un nouvel éclairage pour remettre l’édifice en valeur
Le chantier a été confié à une entreprise spécialisée. Elle nettoiera aussi l’ensemble des façades. "L’ensemble de la nef et du transept a pris une poussière, une croûte un peu sombre. Ce sera un nettoyage très léger, avec de l’eau et un peu de savon pour éviter d’endommager. Il n’y aura pas de sablage", précise l’architecte. Une fois toutes ces étapes terminées, de nouveaux éclairages seront installés sur la collégiale et autour de celle-ci. Ils permettront de mieux la mettre en valeur, et notamment de lui donner des couleurs particulières lors de certains événements. Le chantier coûtera près de deux millions et demi d’euros au total. Pour ce faire, la ville a reçu des subsides de la Région wallonne et de la province de Brabant wallon. Quant à l’emblématique Jean de Nivelles, le jacquemart qui sonne les heures au sommet de la tour de la collégiale, il sera descendu de son perchoir une fois la première phase du chantier terminée pour être redoré. Une rénovation prise cette fois en charge par la fabrique d’église.
Rénovation de la collégiale de Nivelles
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