Son départ était réclamé un peu partout en France, il est désormais acté. Noël Le Graët a démissionné ce mardi de son poste de président de la Fédération Française de Football (FFF) lors d’une réunion du comité exécutif de la Fédération. Visé par des accusations de harcèlement sexuel sur de nombreuses employées de la FFF qui ont été confirmées par un audit lancé par la ministre des sports, le Breton de 81 ans n’a pas eu d’autres choix que de laisser sa place, sa position étant devenue intenable.
Le rapport des enquêteurs faisait état d’un "comportement inapproprié vis-à-vis des femmes", de "dérapages médiatiques", d’un "exercice de pouvoir très centralisé", de "défaillances de la gouvernance de la FFF" et d'"une consommation excessive d’alcool".
La crise qui a touché l’équipe nationale féminine ces dernières semaines a ensuite encore plus fragilisé sa position. L’annonce de cadres comme Wendy Renard de se mettre en retrait de l’Equipe de France tant que Corinne Diacre était sélectionneuse a placé Le Graët en porte à faux, lui qui a toujours soutenu l’entraîneuse.
Arrivé en 2011 à la tête de la FFF, Noël Le Graët en était à son quatrième mandat, qui devait s’achever en 2024.
Mais le désormais ex-président de la FFF ne devrait pas s'éloigner du monde du football pour autant puisqu'il va rebondir du côté de ... la FIFA. L'instance dirigée par Gianni Infantino n'a visiblement pas été échaudée par le rapport d’audit lancé par le ministère des Sports puisque Le Graët "va diriger le bureau de Paris. Il a été nommé en raison de ses compétences, son expertise et son expérience", comme l'a expliqué Eric Borghini, membre du comex de la FFF.
