Noël Le Graet a finalement démissionné de la Fédération française de football ce mardi mais a trouvé une porte de sortie à la FIFA qui prouve une nouvelle fois son éthique à géométrie variable.
La saga a enfin pris fin. Après plusieurs semaines tumultueuses, le désormais ex-président de la FFF a suivi la vox populi et a démissionné de son poste. Un choix attendu et surtout contraint pour celui qui a mis longtemps avant de s’y résoudre.
Malgré cela, le dirigeant ne va pas se retrouver au chômage et continuera à exercer des fonctions au sein de la FIFA. "Il va diriger le bureau de Paris. Il a été nommé en raison de ses compétences, son expertise et son expérience", a déclaré mardi Eric Borghini, président de la Ligue Méditerranée et membre du "Comex" de la FFF après l’annonce de la démission de Le Graet.
Si ces éléments ne sont pas remis en cause, la situation interroge tout de même. Même s’il a toujours nié toutes les accusations portées à son encontre et qu’il va même poursuivre Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports, en diffamation, les griefs portés à son encontre ne sont pas neutres.
"Prises de position publiques déplacées", "consommation excessive d’alcool" et "comportement inapproprié" vis-à-vis des femmes ne sont pas des accusations mineures, bien au contraire.
Sur les antennes de BFMTV, Sonia Souid, agente de joueurs, avait notamment évoqué les coulisses d’un rendez-vous qu’elle avait entretenu avec Le Graet. "Lors de ce rendez-vous, il me dit clairement que si nous étions plus proches, mes idées se concrétiseraient. En tout cas qu’il serait beaucoup plus motivé pour m’aider dans ce sens. Excusez-moi du terme mais mon président me voit comme deux seins et un cul en fait", a-t-elle expliqué.
Malgré toutes ces affaires, l’ancien patron du football français a déjà retrouvé de l’emploi auprès de la FIFA. Plus précisément, il y prendra de nouvelles fonctions au sein du bureau parisien de l’instance mondiale alors qu’il y travaille déjà depuis un petit peu plus d’un an.
Selon l’AFP, tous ces remous n’auraient, pour l’instant, pas donné à la FIFA l’envie de se séparer de Le Graet. Son soutien fervent à Gianni Infantino malgré toutes les polémiques qui l’entourent l’aide certainement dans cette optique. Alors qu’elle semblait éloignée de tout cela, la FIFA a une nouvelle fois prouvé qu’elle vivait dans un autre monde. Un monde où être poussé vers la sortie par tout un pays n’est pas un problème. Un monde où le non-respect des femmes n’est qu’un détail. Un monde qui n’attire donc que les charognards avides de pouvoir qui se protègent entre eux. Un monde pathétique tellement pas en adéquation avec son temps.