Après la victoire écrasante du non à l'indépendance lors du troisième et dernier référendum d'autodétermination dimanche dans l'archipel française de Nouvelle-Calédonie, s'ouvre désormais une période de dialogue qui doit conduire dans les 18 mois à l'élaboration d'un nouveau statut pour l'archipel.
Une transition de 18 mois
Sur le plan juridique, l'accord de Nouméa signé en 1998 sous l'égide du Premier ministre français d'alors Lionel Jospin, et qui organise la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie par étapes, est terminé.
"Une période de transition de 18 mois" doit s'ouvrir pour élaborer un nouveau statut dans la République.
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L'objectif invoqué: "se libérer de l'alternative binaire entre le oui et le non" et "bâtir un projet commun" dans cette "nouvelle étape", a expliqué le président Emmanuel Macron dans une allocution télévisée après la proclamation des résultats dimanche.
Une nouvelle révision constitutionnelle
Deux phases sont prévues: le "bilan" de l'accord de Nouméa, avant des discussions qui devront "aboutir à une nouvelle révision constitutionnelle", une révision de la Loi organique et une "consultation de projet".
"L'Etat n'entend pas confondre vitesse et précipitation dans cette phase importante", a affirmé dimanche à l'AFP le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, soulignant toutefois que "certains sujets d'actualité sont urgents".