Dans ce contexte d'embellie pour le secteur des jets privés, certains internautes s’interloquent : qu’en est-il du motif de ces vols privés, dont certains "peuvent inclure des vols sanitaires, ministériels, parachutisme etc." ?
Sur ce dernier point, "les vols privés comptabilisés ne comprennent pas ceux destinés à des sauts en parachute", indique Pascal Devos, le porte-parole du ministre.
Par ailleurs, il ne faut pas inclure les "petits avions avec hélices" dans les jets privés, notamment car ce sont ceux qui opèrent pour les vols d’apprentissage, dits aussi vols d’écolage, précise Philippe Touwaide, médiateur aérien du gouvernement fédéral.
En effet, tous les vols effectués par les avions privés ne sont pas que des déplacements dits de "loisirs" ou de "taxi aériens", mais aussi sportifs, d’urgence, d’apprentissage ou professionnels. Pour autant, déterminer la répartition entre les déplacements professionnels, sportifs ou d’urgence et ceux de loisirs, reste une tâche difficile, voire "impossible" selon les mots de Philippe Touwaide. Et pour cause : "Il faudrait faire ce recensement vol par vol et en fonction de chaque immatriculation", ajoute-t-il.
Si le total des immatriculations est connu pour la Belgique, de nombreux avions immatriculés à l’étranger décollent ou atterrissent aussi en Belgique. Depuis 2016, le SPF Mobilité a enregistré 56 jets privés "business" (comme le Learjet, un type d’avion d’affaires) ou similaires immatriculés dans le registre national belge selon les données communiquées par Thomas De Spiegelaere. De plus, selon les données de T&E, en moyenne, un propriétaire de jet privé dispose d’une fortune équivalente à 1,3 milliard d’euros.
Thomas De Spiegelaere souligne enfin être dans l’impossibilité de donner "la part des jets qui ont décollé de la Belgique et qui appartiennent à des propriétaires belges", leur identité tout comme leur nationalité n’étant, en effet, pas communiqué publiquement.