C’est une information RTBF, les associations et le monde culturel se rassemblent à Mons pour dénoncer les attaques régulières dont ils sont la cible ces derniers mois de la part de groupes d’extrême droite.
"À chacune de nos manifestations ou de nos activités, ils sont présents avec des pancartes, des slogans. Ils sont menaçants", nous explique Cédric Devriese, membre de la plateforme Mons antifasciste, créée récemment. "Nous sommes obligés de faire attention, de surveiller les appels à la haine sur les réseaux sociaux… Nous avons décidé de continuer et d’être nombreux à chaque activité."
En mars dernier, lors de la journée mondiale de lutte contre le racisme, les choses dégénèrent :"Ils sont devenus violents", ajoute Cédric Devriese, "une personne du groupe d’extrême droite a agressé un jeune du mouvement antiracisme. Une plainte a été déposée et la police poursuit son enquête".
La plateforme regroupe aujourd’hui des associations de lutte contre les discriminations, mais aussi des syndicats, des théâtres ou encore des collectifs citoyens.
Les membres du front antifasciste dénoncent aussi une présence de plus en plus importante de l’extrême droite dans les hautes écoles et universités montoises : "Ils ciblent les jeunes, placardent des affiches dans les couloirs. Ils cherchent à être visibles partout et à donner une image polie et dédiabolisée, comme le fait le Vlaams Belang ou le Rassemblement National français."
Suite à ces événements, la plateforme décide de déposer une motion à la ville de Mons, pour qu’elle devienne une ville antifasciste. La motion a été déposée lors du conseil communal du 30 mai. Elle a été bien reçue par la majorité PS-Ecolo : "Nous allons constituer un groupe de travail", nous explique Nicolas Martin, bourgmestre de Mons. "La motion telle que déposée doit être corrigée à la marge pour des choses légales. Mais on va avancer avec le groupe de travail qui associera le collège, les partis qui le souhaitent et la plateforme", ajoute encore le bourgmestre.