La saison 2023 du Championnat du Monde des Rallyes débute ce jeudi avec le coup d'envoi du Monte-Carlo.
Après avoir galéré et terminé sixième sur les routes du sud de la France en 2022 (la Hyundai i20 N Rally 1 accusait un gros retard de préparation et n'était pas fiable), Thierry Neuville aborde cette épreuve bien plus confiant qu'il y a douze mois.
Sa voiture a énormément évolué en l'espace d'un an et lui a notamment permis de remporter deux des quatre derniers rallyes en 2022. Depuis sa victoire au Japon en novembre dernier, un peu plus de deux mois se sont écoulés, et Hyundai a mis les bouchées doubles pour continuer à gommer son retard sur Toyota, qui a décroché les deux titres mondiaux (pilotes et constructeurs) en 2022.
Peut-on s'attendre à un niveau de performance identique des voitures sud-coréennes et de leurs rivales japonaises ? Les premiers éléments de réponse, ce sera déjà pour ce week-end, mais il faudra sans doute attendre le premier rallye "terre" (le Mexique, en mars) pour tirer de véritables conclusions.
Il y a également eu du changement au sein de l'organigramme chez Hyundai : l'ingénieur français Julien Moncet, patron "intérimaire" durant toute la saison dernière, a été remplacé par son compatriote Cyril Abiteboul, nommé Team Principal chez Hyundai Motorsport après une carrière d'une quinzaine d'années en Formule 1, notamment en tant que patron de l'écurie Renault F1.
Même si Cyril Abiteboul a tout à apprendre en rallye et en WRC, les rôles sont désormais clairement définis chez Hyundai, et l'incertitude qui a plané durant toute la saison 2022 a disparu.
Dernier changement majeur à noter dans l'environnement de Thierry Neuville, et non des moindres : deux de ses trois coéquipiers ne seront plus les mêmes qu'en 2022. Ott Tanak et Oliver Solberg ont été remplacés par Esapekka Lappi (saison complète) et Craig Breen, qui partagera la troisième Hyundai i20 N Rally1 avec Dani Sordo.
Le Belge, qui sera copiloté par Martijn Wydaeghe pour la troisième saison consécutive, va donc récupérer très clairement le statut de N.1 au sein de l'équipe, alors que c'était moins le cas avec Ott Tanak, Champion du Monde en 2019, ces trois dernières années.