C’est un nouveau revers pour le "Jardin des Paraboles", ce projet immobilier intergénérationnel hors normes qui prévoit la construction de logements pour 700 personnes à Lessive sur l’ancien site des antennes de Proximus (anciennement RTT). Le permis pour creuser un puits qui devait alimenter le site et le rendre autonome dans son approvisionnement en eau est refusé par le cabinet de la ministre wallonne de l’environnement Céline Tellier. Si dans un premier temps il avait été accordé, le permis a finalement été annulé suite à un recours de citoyens, rassemblé en collectif "les antennes de Lessive".
Ce refus est motivé au vu des risques de nuire à la qualité de l’eau souterraine et à l’approvisionnement en eau de la région de Rochefort. Un approvisionnement déjà mis à mal ces dernières années par les sécheresses récurrentes.
Le promoteur du projet "Jardin des Paraboles", Christophe Nihon, annonce d’emblée que ce refus de forage ne change rien à son projet. "Nous allons simplement utiliser les infrastructures existantes, et donc nous raccorder au réseau". Il compte bien poursuivre ce projet "Je l’ai dans les tripes, j’irai jusqu’au bout". Il annonce qu’il déposera une nouvelle demande de permis globale fin janvier, début février.
La première mouture du projet pharaonique du "Jardin des Paraboles" a été présentée en mars 2018 comme un village intergénérationnel d’une capacité de 1200 personnes sur le site des paraboles avec des maisons sur pilotis sur 15 hectares de forêt. Suite à une mobilisation du collectif citoyen "Les antennes de Lessive", cette première mouture a été rejetée en février dernier, un projet "trop grand et dangereux pour la biodiversité".
Si le promoteur Christophe Nihon ne compte pas lâcher son projet, le collectif citoyen ne compte pas non plus laisser champ libre au promoteur. "Nous avons lancé une pétition pour demander à Proximus de vendre toute la partie boisée (42 hectares) aux pouvoirs publics (commune ou région) pour assurer une protection intégrale de la forêt qui abrite des arbres tricentenaires et une zone Natura 2000" explique Myriam Hilgers du collectif citoyen. La pétition à la fois en ligne et sur papier récolterait, au total, jusqu’à présent, un petit millier de signatures.
De son côté, le promoteur, Christophe Nihon réagit en précisant "la forêt n’est plus à vendre, les acomptes ont été payés il y a deux semaines".