La police fédérale canadienne a indiqué jeudi enquêter sur deux nouveaux "postes de police" chinois présumés qui auraient été installés par Pékin pour "harceler" des expatriés au Canada.
Ces investigations s'ajoutent à celles ouvertes ces derniers mois concernant d'autres possibles postes de police chinois installés dans le pays, allégations que Pékin a démenti.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) "mène des enquêtes ciblant de présumés postes de police chinois au Québec", a précisé à l'AFP son porte-parole, le sergent Charles Poirier. Ces deux postes de police présumés sont situés à Montréal et dans sa banlieue, à Brossard.
De l'intimidation au harcèlement
"La GRC reconnaît que des Canadiens d'origine chinoise sont victimes d'activités alléguées menées par ces centres", a ajouté Charles Poirier. "Ces activités et aucune autre forme d'intimidation, de harcèlement ou de ciblage préjudiciable à l'endroit de communautés ou de personnes en diaspora au Canada ne seront tolérées", a-t-il assuré.
Interrogé jeudi à ce sujet, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a estimé que les "cibles" d'ingérence étrangère étaient en effet "les communautés de diaspora, les communautés d'origine chinoise ou iranienne qui sont ici au Canada".