C’est une nouvelle secousse dans le bassin industriel : la société Arjemo a annoncé le début d’une procédure de réorganisation judiciaire. Elle se met à l’abri de ses créanciers sous la protection du tribunal de l’entreprise. Les informations n’ont pas encore vraiment filtré sur la situation économique : les travailleurs sont convoqués par la direction pour en apprendre plus, ce mardi en début d’après-midi.
Mais cette nouvelle menace sur l’emploi est tout sauf une surprise. La société Arjemo a été créée avec de l'argent de la région wallonne, pour "externaliser" les activités d’emballage et d’expédition du groupe ArcelorMittal, qui détient d’ailleurs toujours la moitié du capital. Mais au fil du temps et des restructurations, c’est surtout pour le compte de l’entreprise LibertySteel que les gens d’Arjemo ont bossé : ça a fini par représenter la moitié du carnet de commandes. Et comme les lignes de LibertySteel sont à l’arrêt depuis l’automne, la santé financière d'Arjemo s’est rapidement dégradée.
Il reste une trentaine de personnes en activités, réparties sur cinq sites, mais beaucoup plus en chômage ou en maladie.