Le sprinteur Mark Otieno a été officiellement suspendu pour une durée de deux ans pour dopage, a annoncé lundi l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), un organisme indépendant créé en 2017 par l’IAAF.
Otieno, triple champion national du 100 m, avait été testé positif à la méthastérone, un stéroïde anabolisant, pendant les derniers Jeux olympiques, en juillet 2021 à Tokyo, et en avait été exclu alors qu’il s’apprêtait à disputer les séries du 100 m.
La suspension pour deux ans du sprinteur de 29 ans, avec effet rétroactif, démarre à la date du contrôle, ce qui lui permettra de revenir sur les pistes pour la prochaine saison estivale. L’intéressé, qui a plaidé que l’absorption d’un complément alimentaire contaminé était à l’origine de son contrôle positif, a promis de "revenir en 2023 pour donner le meilleur de lui-même".
L’AIU a par ailleurs prononcé une suspension de trois ans à l’encontre de deux autres athlètes kényans de moindre renommée, les marathoniens Alice Jepkemboi Kimutai et Johnstone Kibet Maiyo.
Kimutai, vainqueur du marathon de Porto en novembre dernier, a été contrôlé positif à la testostérone, et Maiyo à l’érythropoïétine (EPO), une autre hormone.
Le Kenya, réputé pour ses coureurs de fond et demi-fond, est classé depuis 2016 en catégorie A (la plus à risque) sur la liste de surveillance de l’athlétisme mondial et de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Les autorités kényanes ont récemment promis d’intensifier la lutte antidopage dans le pays.