Le Championship vient de passer le cap du premier tiers de la compétition. Et le Burnley de Vincent Kompany constitue la bonne surprise de ce début de saison. Malgré la relégation et la révolution de palais qui a suivi, les Clarets ont rapidement trouvé le bon rythme. Après 15 journées, l’ex-coach d’Anderlecht et ses troupes pointent à une encourageante troisième place à un petit point du duo Blackburn Rovers-Queens Park Rangers. Mais dans ce marathon de 46 matches, tout est encore à faire.
Le bilan chiffré de Burnley est de 26 unités en 15 rencontres. A priori rien d’incroyable mais dans la jungle du Championship où tout le monde peut battre tout le monde et où les matches sont toujours très serrés cela "suffit" à jouer la tête. Le deuxième échelon du foot british est coupe-gorge et sans doute l’une des compétitions les plus denses de la planète foot. Un chiffre résume cet état de fait : 7 points séparent les deux premiers du quinzième !
"On verra le 'vrai' Burnley à partir de décembre"
Dans ce marécage dont tous les clubs rêvent de s’extirper pour goûter aux fastes de la prestigieuse (et lucrative) Premier League, Kompany a rapidement pris ses marques. Il a imposé sa patte, sans trahir ses principes. Le board de Burnley a opté pour une rupture totale de style à l’intersaison. Au placard, les dix ans de mandat de Sean Dyche et son football typiquement britannique, place à Vince the Prince et au jeu de possession. "Les premiers retours que l’on a sur le style d’entraînement et la personnalité de Kompany sont très bons. C’est quelqu’un de très respecté en Angleterre. C’est une bonne personne, un bon manager. Il emporte tout le monde avec lui. Sa réputation ne fera qu’augmenter avec des résultats positifs. Les fans ont eu besoin d’un peu de temps pour comprendre le nouveau style. Ils apprécient désormais ce qu’il met en place et sont totalement derrière lui. Il y a encore beaucoup à attendre de cette équipe. Et je pense que le meilleur est encore à venir. On verra le 'vrai' Burnley à partir de décembre", explique Daniel Black, journaliste du Burnley Express.
Un noyau relifté aux accents de Pro League
Les Clarets n’ont pas seulement changé de coach. On a pratiquement fait table rase du passé à Turf Moor. "Il y a un nouveau manager, un nouveau style mais aussi une nouvelle équipe. 16 joueurs sont arrivés l’été dernier. Il y a donc eu beaucoup de changements. Vincent Kompany a attiré des joueurs qu’il connaissait et qui pouvaient intégrer sa philosophie", souligne le journaliste du Burnley Express. Il y a en effet pas mal de noms connus dans le squad 22/23 : Josh Cullen, Taylor Harwood-Bellis, Vitinho, Anass Zaroury, Samuel Bastien ou Manuel Benson sont tous passés par notre Pro League. "Beaucoup d’entre eux ont été impressionnants. Harwood-Bellis par exemple est un défenseur du niveau de la Premier League", appuie Black.
Les recrues et les jeunes sont encadrés par quelques joueurs d’expérience comme le buteur Jay Rodriguez (237 matches en Premier League, formé au club), Ashley Barnes (200 matches en Premier League), le capitaine Jack Cork (300 matches en Premier League et formé à Chelsea) ou Connor Roberts (40 sélections avec le pays de Galles).
"Ils termineront dans le Top 6 et peut-être même dans les deux premiers"
La sauce a pris, peut-être même plus vite qu’espéré vu les chamboulements de l’été. Burnley affiche la meilleure attaque (25 buts à égalité avec Bristol), la deuxième défense (13 buts encaissés, derrière Preston North End) mais surtout plus nette différence de but (+12) et vient d’aligner 12 matches sans défaite. "On est encore dans une période de transition. Mais les résultats et les performances individuelles s’améliorent. Le projet est toujours en construction mais il avance bien. L’équipe de Kompany a la possession dans pratiquement tous ses matches. C’est la base du jeu prôné par Kompany donc c’est encourageant. Et quand on a la balle, l’adversaire ne peut pas vous faire mal. Les Clarets concèdent d’ailleurs peu d’occasions. Kompany insiste aussi sur la récupération rapide et Burnley possède des joueurs véloces pour se projeter vers l’avant. La performance contre Swansea (victoire 4-0 à Turf Moor) est le match le plus accompli de la saison et a donné aux joueurs le sentiment qu’ils pouvaient accomplir quelque chose de spécial cette saison", affirme Daniel Black. "S’ils continuent sur cette lancée, ils termineront dans le Top 6 et peut-être même dans les deux premiers".
De quoi jouer la montée jusqu’au bout. Pour rester dans le coup, Burnley va devoir bien négocier le lourd calendrier qui s’annonce. Cinq rencontres sont au programme d’ici au 13 novembre, synonyme de break Coupe du monde. Avec notamment des affrontements contre Norwich, Sheffield et Blackburn. Que des candidats à la montée.