Le reportage a mis en lumière un héritage empoisonné trop longtemps ignoré, selon Samuel Cogolati (Ecolo). Pour lui, il était évident que nous connaissions les déchets nucléaires qu’on rejetait en mer du Nord jusque dans les années 80. Aujourd’hui on parle d’enfouissement. Rien que pour le site d’Umicore à Olen, on retrouve plus de 500.000m³ de déchets radioactifs. La difficulté, c’est qu’ils sont parfois mélangés à la terre sans aucun conditionnement. Les niveaux d’activité sont très différents d’un endroit à l’autre. Mais, l’on sait qu’une partie d’entre eux a une longue durée de vie.
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"J’ai rencontré des habitants qui se promenaient innocemment, des enfants qui se baignaient dans le canal à proximité du mur de l’usine d’Umicore, sans se douter une seule seconde que certains hotspots dépassaient les niveaux de radioactivité des zones d’exclusion de Fukushima. Ça ne va pas. Quand même l’AFCN affirme noir sur blanc qu’il y a des zones contaminées dans les eaux souterraines, dans les rues avoisinantes de Geel et Olen, on ne peut pas accepter comme responsables politiques qu’il n’y ait même pas une pancarte pour avertir du danger la population locale", explique Samuel Cogolati (Ecolo).
Quand j’ai regardé le reportage de la RTBF, j’ai avalé de travers
Pour Kim Buyst (Groen), Olen est un terrain connu puisqu’elle y habite.
"Quand j’ai regardé le reportage de la RTBF, j’ai avalé de travers. Hier, j’ai appris une nouvelle fois qu’il y a une pollution historique sur le site d’Umicore. Ce n’est pas une raison de paniquer, il ne faut pas faire peur à la population. Mais il ne faut pas gérer la pollution nucléaire à la légère", témoigne Kim Buyst.
C’est pourquoi, toujours selon la politicienne flamande, il est important d’informer le citoyen et non seulement via un lien sur le site internet.
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"Un lien ne va pas mettre en garde des enfants qui voudraient y jouer, un lien ne va pas informer l’agriculteur dans les environs, un lien ne va pas prévenir la famille qui s’y promène et souhaite éventuellement faire un pique-nique", rajoute-t-elle.
Annelies Verlinden, la ministre de l’Intérieur a affirmé qu’elle gardait ces suggestions en tête. "Je pense que c’est une bonne suggestion de voir quelle communication supplémentaire nous pourrions employer pour prévoir une bonne information sur la situation sur place".