Belgique

Nucléaire : Engie se distancie des propos tenus par Etienne Davignon sur Vilvorde et la prolongation

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Par Belga

Engie s'est franchement distancié jeudi de propos tenus dans les colonnes de L'Echo par Etienne Davignon, pourtant conseiller auprès des dirigeants du groupe, sur le projet de centrale à gaz à Vilvorde d'une part et sur le timing de la prolongation des deux réacteurs nucléaires les moins anciens, Doel 4 et Tihange 3, d'autre part.

Le vicomte a laissé entendre au journal L'Echo qu'Engie n'irait pas en recours contre la décision de refus de permis pour son projet de nouvelle centrale à gaz à Vilvorde. "Nous ne ferons pas appel de la décision sur le refus du permis. Nous nous demandons s'il ne serait pas bon de passer à autre chose. Cela fait partie des discussions avec la ministre" de l'Énergie, a ainsi déclaré Etienne Davignon.

Le projet de centrale à Vilvorde porté par Engie s'est heurté au refus de permis de la ministre flamande de l'Environnement, Zuhal Demir (N-VA), qui avait confirmé les décisions négatives initiales de la province. L'entreprise a dit vouloir introduire une nouvelle demande de permis. La députation permanente de la province du Brabant flamand doit à nouveau se prononcer dans ce dossier le 12 mai.

"Pas de mandat pour parler au nom d'Engie"

En outre, Etienne Davignon estimait, toujours dans L'Echo, qu'"il n'existe aujourd'hui pas d'impossibilité technique à prolonger deux réacteurs dès l'hiver 2025-26". Des propos qui ne correspondent pas à la position du groupe Engie qui a souligné à maintes reprises le caractère très tardif de la décision du gouvernement fédéral et a averti que la prolongation des deux centrales ne serait sans doute pas possible avant 2027.

"Nous nous étonnons des propos tenus par Mr. Davignon qui certes a une bonne expérience du secteur énergétique et de ses enjeux, mais n'est pas directement impliqué dans les discussions sur la prolongation du nucléaire qui ont actuellement lieu entre Engie et l'Etat belge", a réagi jeudi le groupe, ajoutant qu'Etienne Davignon "n'a pas non plus de mandat pour parler au nom d'Engie."

"Nous démentons l'affirmation selon laquelle les centrales nucléaires pourraient être disponibles dès l'hiver 2025, cette déclaration ne se base pas sur une bonne connaissance des obstacles industriels, législatifs et réglementaires du dossier", ajoute le groupe, dans la ligne de la position qu'il tient depuis plusieurs mois.

S'agissant du projet de Vilvorde, "nous sommes fermement convaincus de son importance pour la Belgique et de sa plus-value en termes de sécurité d'approvisionnement, ceci au coût sociétal et à l'impact environnemental le plus bas", poursuit Engie. "Nous sommes dans l'attente du permis à délivrer par la députation permanente de la province du Brabant flamand. C'est un projet qui pourrait participer à de nouvelles enchères si de nouveaux besoins de capacités sont identifiés par les autorités", conclut le groupe.

 

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