Ces informations relèvent d'"une distorsion des faits (...) Jusqu'à présent, nous n'avons pas fait de tentative pour enrichir au-delà de 60%", a réagi lundi le porte-parole de l'Organisation de l'énergie nucléaire iranienne, Behrouz Kamalvandi, cité par l'agence officielle IRNA. Il a précisé que "la présence de particules au-delà de 60% ne signifiait pas qu'il y ait un enrichissement (d'uranium) à plus de 60%".
Selon Bloomberg, les inspecteurs de l'AIEA "doivent déterminer si l'Iran a produit cette matière de manière intentionnelle, ou si la concentration résulte d'une accumulation involontaire" du fait de difficultés techniques au niveau des cascades de centrifugeuses, les machines utilisées pour enrichir l'uranium.
Dans un tweet publié dimanche soir, le directeur-général de l'AIEA, Rafael Grossi, a indiqué qu'il tiendrait "informé le Conseil des gouverneurs le moment venu".
De son côté, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a regretté la publication de telles informations et appelé l'AIEA à "adopter une attitude professionnelle concernant les activités nucléaires pacifiques de l'Iran". En janvier, M. Grossi s'était inquiété de "la trajectoire" prise par le programme nucléaire de l'Iran. "Ils ont amassé suffisamment de matériel nucléaire pour fabriquer plusieurs armes nucléaires", même si d'autres étapes sont nécessaires, avait-il averti.