Il se passe toujours quelque chose au MR ! Depuis son accession à la présidence du parti (novembre 2019), Georges-Louis Bouchez bouscule les codes et les traditions, crispe autant en interne qu’en externe. Très souvent en dérapage contrôlé, il contribue à garder son parti dans les spotlights de l’actualité politique, fut-ce parfois à ses dépens.
Arme atomique
Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent, se justifiait Edgar Faure. Le Mouvement Réformateur a ainsi vu sa position sur le nucléaire changer radicalement, de la sortie absolue prônée encore par Charles Michel à la prolongation de l’intégralité du parc défendue avec virulence ensuite.
Les présidents changent, les temps également. La sécurité énergétique mérite un véritable débat de fond et en cela, la démarche du MR reste pertinente, mais elle intervient tard, sans doute beaucoup trop tard. On ne manipule pas un réacteur nucléaire comme un simple poêle à charbon. Le positionnement devient dès lors plus politique qu’énergétique et c’est là que l’affrontement devient inévitable. Qui plus est, entre formations alliées.
Georges-Louis Bouchez agace tant ses partenaires de coalition que les autres partis d’opposition (demandez à Bart De Wever…).
Menacer le Premier ministre (libéral !) d’une majorité alternative sur un dossier sensible qu’il cogère de surcroît, revenait à une déclaration de guerre et la chute de gouvernement. Il fallait donc faire baisser la pression.