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Nucléaire : l’Iran accuse Washington de "compliquer" les discussions

Le général Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran, photographié dans son siège, 2015.

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La République islamique d’Iran a accusé ce jeudi 10 mars les États-Unis de "compliquer" les efforts visant à relancer l’accord sur son programme nucléaire en évitant de prendre une décision qui satisferait les deux pays. Pour rappel, l’Iran est engagé depuis plusieurs mois dans des négociations à Vienne avec les grandes puissances pour tenter de sauver l’accord de 2015 en y faisant revenir les Etats-Unis et en ramenant Téhéran au respect de ses engagements.

Conclu par l’Iran d’un côté, et les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne de l’autre, l’accord est censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique en échange de la levée des sanctions économiques qui asphyxient son économie, mais ce pacte s’est délité après le retrait en 2018 des Etats-Unis qui ont rétabli leurs sanctions contre l’Iran. En réaction, ce pays s’est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire.

Alors qu’un accord semblait imminent à Vienne, la Russie, frappée par des sanctions occidentales après son invasion de l’Ukraine, a demandé la semaine dernière des garanties américaines que ces sanctions n’affecteraient pas sa coopération militaire et économique avec l’Iran. Américains et Européens ont dit craindre que les exigences russes retardent une entente.

"Chaque heure, les négociations de Vienne deviennent plus compliquées en l’absence d’une décision politique des Etats-Unis", a tweeté le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran, Ali Shamkhani. "L’approche américaine des exigences principales de l’Iran, couplée d’une pression injustifiée pour parvenir à la hâte à une entente (à Vienne) et de propositions illogiques, montre que les Etats-Unis ne sont pas intéressés par un accord solide qui satisferait les deux parties", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis, pays ennemi de l’Iran, participent indirectement aux négociations de Vienne. Moscou est proche de Téhéran. En réaction aux critiques européennes et américaines, le négociateur en chef russe Mikhaïl Oulianov a affirmé que les discussions de Vienne n’avaient pas atteint leur stade final avant les demandes russes.

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