Alors que le président de Défi François De Smet soutient le texte qui fait l'objet du vote de ce vendredi, Olivier Maingain évoque quant à lui une "faute politique irréparable". "Je souhaite qu'il y ait des avancées significatives sur le bien-être animal dans le cadre de l'abattage rituel, mais j'ai eu le sentiment à voir l'évolution du débat que nous sommes en train de manquer l'opportunité d'avoir un dialogue fructueux qui conduise à un résultat réel et pas à un trompe-l'œil", précise-t-il.
Selon l'ancien président, le dialogue n'a pas été mené jusqu'au bout non seulement avec les professionnels de la protection animale, mais aussi avec les représentants des cultes concernés. "Il y a des voix progressistes parmi eux. Il y a ceux qui sont soucieux d'avoir une avancée sur la protection du bien-être animal, mais tout cela doit se faire dans le dialogue. Or, il y a une chose que l'on tait toujours. C'est que la Cour de Justice de l'Union européenne dit bien que l'on peut mettre une limitation proportionnée à la liberté religieuse en imposant certaines conditions à l'abattage, mais la Cour de Justice dit dans le même temps, que l'on ne peut pas interdire l'importation de viandes halal ou kasher qui sont abattues conformément aux rites et provenant certainement de pays où les conditions d'élevage sont encore nettement moins favorables que chez nous."