La "diplomatie des otages", stratégie mise en place par l'Iran afin de permettre la libération d'Iraniens dans d'autres pays, a une nouvelle fois été mise en oeuvre dans le cadre de la libération d'Olivier Vandecasteele, note le docteur en relations internationales, maître de conférence à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et auteur de plusieurs livres sur l'Iran Thierry Kellner.
La Belgique crée, de ce fait, une forme de précédent
Le professeur, spécialiste de la Chine et du Moyen-Orient, confie se "réjouir" de la libération d'Olivier Vandecasteele et salue "le travail que ses proches ont mené", mais il s'interroge: "Il est évidemment insupportable de voir des personnes innocentes en prison. Mais tout le problème réside dans les conditions de cette négociation. Olivier Vandecasteele est libéré, mais à quel prix ? L'Iran souhaitait avant tout obtenir la libération d'un Iranien, condamné pour la préparation d'un attentat terroriste déjoué à temps. La Belgique crée, de ce fait, une forme de précédent. Avec cette décision, on encourage l'Iran à mener des activités extérieures en toute impunité, et les Iraniens savent qu'ils peuvent être libérés après négociations".