L’ambassadeur d’Iran en Belgique a été convoqué à la suite des informations de presse sur le jugement prononcé à l’encontre du travailleur humanitaire Olivier Vandecasteele, a indiqué mardi la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib.
Pour autant, "aucune information concernant les charges contre Olivier Vandecasteele et son jugement n’a été fournie officiellement par l’Iran", selon la ministre. "La Belgique continue de condamner cette détention arbitraire et met tout en œuvre pour y mettre un terme et améliorer ses conditions de détention", a ajouté la cheffe de la diplomatie belge, dans un communiqué.
Détenu depuis l’année dernière en Iran, Olivier Vandecasteele a écopé de plusieurs peines pour une condamnation totale à 40 ans de prison, rapportaient mardi les agences de presse AFP et Reuters, sur la base des informations de l’organe du pouvoir judiciaire iranien, Mizan Online, et de l’agence Tasnim. En raison de la confusion des peines, il ne devrait purger que la plus élevée, de 12,5 ans, selon l’AFP. Le verdict est préliminaire et peut être contesté devant la cour d'appel dans un délai de 20 jours.
L’ambassadeur d’Iran en Belgique a déjà été convoqué à de multiples reprises ces derniers mois par les Affaires étrangères au sujet du dossier Vandecasteele. Le cas du travailleur humanitaire, accusé d’espionnage par Téhéran, semble lié à celui d’Assadollah Assadi, diplomate iranien condamné en Belgique à vingt ans de prison pour terrorisme. Un éventuel échange ne peut avoir lieu pour le moment sur base du récent accord de transfèrement avec l’Iran, car la Cour constitutionnelle en a suspendu les effets début décembre. La Cour devrait se prononcer au fond en février.