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Concert

Ombres célestes, la première symphonie de Jean-Luc Fafchamps côtoie les étoiles

Jean-Luc Fafchamps - Symphonie n°1 “Ombres Célestes”

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Le 25 novembre 2022 à la salle Henry Le Boeuf de Bozar, le concert du Belgian National Orchestra proposait une thématique centrée sur la musique de films de science-fiction ainsi que sur les étoiles. La soirée était rythmée par de nombreux tubes de la musique classique. Entre tous ces tubes, la création de la première symphonie du compositeur belge Jean-Luc Fafchamps intitulée Ombres Célestes. Découvrez ou réécoutez cette création mondiale en replay.

Ombres Célestes est une commande du Belgian National Orchestra et de la 32e édition du festival Ars Musica, qui s’intègre également dans le cadre du projet United Music of Brussels, qui ouvre les salles classiques à un public plus large. C’est une salle comble et enthousiaste qui a assisté à la création mondiale de la première symphonie — en cinq mouvements — de Jean-Luc Fafchamps, Ombres Célestes, avec le Belgian National Orchestra, la mezzo-soprano Albane Carrère, sous la direction d’Antony Hermus.

Jean-Luc Fafchamps est un compositeur et pianiste belge, né en 1960. Membre fondateur de l’ensemble Ictus, il participe à de nombreuses créations et a également été l’auteur d’un imposé au Concours Reine Elisabeth en 2010.

Ce travail et cette collaboration avec le Belgian National Orchestra et Antony Hermus s’est faite dans un climat bienveillant et plaisant. "C’est toi qui rêves, moi je rends les choses possibles", aurait dit Antony Hermus à Jean-Luc Fafchamps, nous rapportait le compositeur dans l’émission Chambre avec vue du 25 novembre sous la présentation de Fabrice Kada.

Jean-Luc Fafchamps avait déjà pu travailler avec orchestre mais n’avait jamais envisagé ses compositions sous le sens et le terme d’une "symphonie", mot qui fait référence à un pilier de la musique pour orchestre, à une forme ancienne et presque figée de la musique que les plus grands compositeurs classiques ont pu aborder. Dans cette nouvelle composition, nous pouvons percevoir des éléments de Ligeti, une manière d’envisager des couleurs proches de Holst et de la musique de films, ce "symphonisme hollywoodien" que les gens associent peut-être de nos jours au genre de la symphonie.

Bercé dans sa jeunesse par la science-fiction, qu’il perçoit comme à la fois intuitive de notre époque, et dystopique — peut-être aussi un peu synonyme de notre contemporanéité —, il s’intéresse aux histoires de paradoxes temporels, aux différentes matières, à l’espace et son gigantisme.

Premier mouvement : Matière Sombre

Une réflexion sur le vide, jonchée de plaintes.

Deuxième mouvement : Sursaut gamma dans la galaxie

Sorte de nocturne, traversé par un sursaut gamma. Ce phénomène pourrait être dû soit à un effondrement gravitationnel d’une étoile géante, formant alors un trou noir, soit à la fusion de deux étoiles à neutrons. L’idée de ce mouvement se tisse autour d’une tension subite et courte, comme un flash.

Troisième mouvement : Glitches

Glitches, désigne les variations brutales dans la période de rotation d’un objet astronomique produisant un signal périodique, à la suite d’un ralentissement de sa rotation. Mais, ces pulsars, objets astronomiques, peuvent connaître de très grandes fluctuations de vitesses, oscillant de ralentissements soudains à des accélérations sans précédent, pour ensuite reprendre une progression plus "normale". Ce mouvement est une pièce presque répétitive aux nombreuses idées, qui ne s’arrêtent jamais de ralentir.

Quatrième mouvement : Noir supermassif

Un trou noir supermassif est un monstre de l’univers qui attire même la lumière. L’idée de ce mouvement : un trou — que Jean-Luc Fafchamps confie au micro de Christine Gyselings être l’une des choses "les plus lourdes et épaisses" qu’il ait pu écrire — qui mange des petites choses essayant de se frayer un chemin dans cette mélodie dense. Un jeu de couleurs avec synthétiseur, cuivres, bois, harpes, où chaque mélodie se fait happer par le sombre.

Cinquième mouvement : Proxima Centauri B

Une fois l’univers avalé, Albane Carrère, mezzo-soprano nous chante — dans une voix particulièrement modérée et retenue, sans manière et en toute simplicité selon les souhaits du compositeur — un lied symphonique sur un texte de Fafchamps. Proxima Centauri B est une exoplanète peut-être habitable. Une capsule humaine est envoyée vers Proxima Centauri B dans l’idée de peupler cette planète et de reloger l’Humanité. Un androïde au service de la mission se demande si cette destinée en vaut la peine.

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