"On a le sentiment que le centre-ville est anti-PMR" : le constat des personnes à mobilité réduite à Mons

Le groupe "PMR à Mons" ne se contente pas de dénoncer. Il se veut également constructif en aidant les autorités à identifier les problèmes. Fondateur du collectif, Ludovic Toussaint a d’ailleurs réalisé un rapport complet sur les obstacles pour les personnes à mobilité réduite aux différentes entrées de la ville de Mons. Un second travail sur les emplacements de parking réservés au PMR a également été bouclé, un troisième est cours sur l’accessibilité des arrêts de bus.

"L’idée est de faire de ce groupe le point de jonction entre deux mondes qui ne se connaissent pas : le monde politique, composé la plupart du temps de personnes valides, et le monde des PMR, explique Ludovic Toussaint. Il permettra de mieux se connaître et de mieux répondre aux besoins des citoyens à mobilité réduite."

Le collectif a déjà reçu l’oreille attentive des autorités locales, mais il espère désormais faire bouger les choses de façon très concrète. "Je me dis qu’il y a régulièrement des élections, ce sera l’occasion de demander aux politiciens si mes dossiers ont été bien reçus, s’il y aura une réflexion et des projets d’amélioration dans le futur", sourit Ludovic.

"Si les autorités locales ne nous aident pas, ce groupe aura au moins permis de nous mettre en contact pour qu’on s’aide entre nous."

En plus d’interpeller, le collectif PMR joue également un rôle social en permettant à des gens qui connaissent des problèmes similaires de se rencontrer lors de réunions. "La réunion PMR, c’était la première fois que je sortais de chez moi en deux ans pour rencontrer des gens, explique Frank, un autre membre du collectif. Je m’y suis tout de suite senti intégré parce que nous connaissons tous des problèmes pour nous déplacer. Si les autorités locales ne nous aident pas, ce groupe aura au moins permis de nous mettre en contact pour qu'on s'aide entre nous."