Les ambassadeurs

On a testé pour vous une promenade à la Réserve naturelle des Prés d’Orval !

Réserve naturelle des Prés d’Orval

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En route, pour une promenade toute en douceur à la réserve naturelle des Prés d’Orval ! Jean-Marc Decerf, notre ambassadeur luxembourgeois, vous emmène à la découverte de la vie des chauves-souris, à la rencontre d’un troupeau de vaches Highland et vous fait découvrir les racines d’une vallée cistercienne.

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La réserve se situe dans le fond d’une vallée humide situé au départ du carrefour d’Orval en contrebas de la route vers Florenville.

Une réserve qui abrite des colonies plutôt rares de chauves-souris :

- Grand murin (Myotis myotis),

- Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum),

- Et petit rhinolophe (Rhinolophus hippoisideros).

Ces chauves-souris, qui sont protégées, utilisent la vallée comme garde-manger. Elles se reproduisent dans les combles et les souterrains de l’Abbaye d’Orval, située à 2 pas de la réserve.

Cette prairie de fond de vallée est gérée en pâturage extensif, à savoir avec un nombre limité d’animaux. On y trouve des vaches Highland. L’objectif de cette gestion est d’augmenter la quantité d’insectes présents afin de nourrir les chauves-souris. C’est la raison pour laquelle le bétail n’est pas nombreux dans la réserve, l’engrais et les pesticides sont proscrits, et que le milieu est plutôt diversifié avec des mares, ou encore des tas de bois.

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En promenade dans la réserve naturelle des Prés d’Orval

La promenade dans la réserve s’effectue sans problème en famille et dure plus ou moins 1 heure. On se trouve dans le fond de la vallée et qui fait que le terrain est plutôt plat, avec un petit pont pour enjamber le petit ruisseau de Williers ainsi qu’une aire de repos.

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Un peu d’histoire

Ce fond de vallée humide est intimement lié à l’histoire de la vie cistercienne à Orval. Dès 1070, Arnould 1er, conte de Chiny fit don à la première communauté monastique d’une terre, vaste futaie de hêtres, préservant la solitude des moines. Les limites de cette terre allodiale (Qui a rapport à un alleu, une terre exempte de droits seigneuriaux au Moyen Âge) seront confirmées en 1132 lorsque Orval devint une abbaye cistercienne et se maintiendront jusqu’en 1793, date de sa destruction.

Les cisterciens utilisent les cours d’eau pour subvenir à leurs besoins. Ils créent des digues avec des étangs poissonneux, disposent des roues à aubes et à partir de 1529 avec l’autorisation de Charles-Quint, développent un complexe sidérurgique aux portes du monastère. L’étang principal des forges est au confluent de trois cours d’eau : à l’ouest Le Williers qui vient de Chameleux et arrose les longues prairies de l’Alfait, aujourd’hui protégées ; La Mouline en aval de l’abbaye ; et le Courwez qui alimentait un aqueduc souterrain. Ces trois ruisseaux donnent naissance à La Marche qui serpente jusqu’à Villers-devant-Orval puis se jette dans la Chiers, formant la limite de la Gaume française.

Par ailleurs, cette partie de la Lorraine recèle du minerai de fer particulièrement la minette dit "minerais de prairie". Avec les taillis de charmes transformés en charbon de bois, toutes les conditions étaient réunies pour favoriser l’activité des forges et ses multiples ateliers du traitement du fer : affinerie, taillanderie, clouterie, platinerie… Au 18e siècle, l’industrie métallurgique de l’abbaye se hissa au tout premier rang du bassin lorrain pour la production des gueuses de fonte.

Au retour des moines en 1926, le fond de vallée servait au troupeau laitier exploité pour la fromagerie de l’Abbaye (Sources Abbaye d’Orval).

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Retrouvez Les Ambassadeurs sur Vivacité du lundi au vendredi de 14h30 à 17h00 et en replay sur auvio.

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