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On connait nos classiques

On connaît nos Classiques - Axel Merckx : "Pour Jumbo-Visma, je ne parlerais pas d’une baguette magique mais d’un mode d’entraînement différent"

On connait nos Classiques

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Dans le deuxième épisode de la saison 4 de notre podcast "On connaît nos Classiques", les spécialistes cyclisme de la RTBF sont revenus sur la domination éclatante de l’équipe Jumbo-Visma durant le week-end d’ouverture en Belgique. Malgré l’absence de Wout van Aert, la formation néerlandaise est parvenue à repartir avec les deux bouquets : Dylan van Baarle au Nieuwsblad et Tiesj Benoot à Kuurne. Est-ce que cette armada Jumbo-Visma est invincible et comment expliquer sa supériorité ? On s’est posé la question dans notre podcast.

"On fera les bilans à la fin des classiques, après Liège-Bastogne-Liège, mais c’est très bien parti pour eux !", note Rodrigo Beenkens. "Il y a les victoires et la manière aussi. Maintenant, c’est une équipe récidiviste. Jonas Vingegaard est invaincu, quatre victoires en trois jours ! Dylan van Baarle gagne dès son premier jour de course avec ses nouvelles couleurs. Tiesj Benoot gagne au deuxième jour. Je suis allé voir l’année dernière et c’était encore plus net. Van Aert gagne le Nieuwsblad pour son premier jour de course, pareil pour Rohan Dennis en Australie, Christophe Laporte gagne sur Paris-Nice pour son deuxième jour de course et même chose pour Jonas Vingegaard à la Drôme Classic. Il est clair qu’avec l’arrivée de van Baarle, nous avons une formation qui, sur le papier, possède quatre vainqueurs potentiels du Tour des Flandres ! Je ne sais ce que ces stages en altitude ont en plus. Certaines autres équipes le font aussi pourtant, est-ce que ça veut dire qu’elles ne savent pas se préparer ?".

Quand on rejoint cette équipe, la différence se voit directement

"L’explication vient peut-être du fait que l’équipe Jumbo-Visma est un coup en avance au niveau de la préparation scientifique", répond Axel Merckx, tout nouvel intervenant dans notre podcast. "Ils se préparent d’une manière ultramoderne, ils travaillent au niveau scientifique et de la nutrition depuis des années. Ils passent énormément de temps à Tenerife, en altitude autour du volcan Teide, pour se préparer. Il n’y a qu’un seul hôtel là-haut et je pense qu’ils ont pris le monopole là-dessus. Quand on rejoint cette équipe, la différence se voit directement. Prenons Christophe Laporte, il était déjà bon coureur chez Cofidis, mais là, il a franchi deux ou trois paliers supplémentaires. Les coureurs qui rejoignent cette structure ouvrent toujours grand les yeux quand ils arrivent tant le niveau d’expertise scientifique est poussé. C’est sûr qu’ils ont peut-être… je ne dirais pas une baguette magique, mais un mode d’entraînement qui est différent par rapport aux autres équipes".

Dans le peloton, la supériorité de Jumbo-Visma interpelle

"On peut avoir deux réactions face à cette démonstration. On peut d’abord s’en émerveiller. Mais on peut, et on doit aussi, s’interroger", ajoute Jérôme Helguers. "Comment expliquer une telle différence de niveau ? Pour se préparer, ils font le choix de privilégier les stages en altitude aux courses. On voit que ça fonctionne. Mais alors, pourquoi est-ce que les autres équipes ne font pas la même chose ? Il faut savoir aussi que Jumbo est soupçonné par les autres équipes de volontairement réserver tout l’hôtel perché sur le volcan Teide. Et ce pour empêcher les autres d’y aller. Le danger avec cette méthode c’est que si on privilégie les stages au lieu des petites courses de préparation, elles vont finir par disparaître puisque plus personne n’ira sur ces courses-là. Au sein du peloton, cette supériorité de la Jumbo interpelle tout de même".

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