Cyclisme

"On connaît nos classiques" – Bulens sur l’équipe d’Evenepoel : "Suffisante pour un Giro pas pour le Tour"

On connaît nos Classiques S04E09 : bilan du printemps

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Par Alaric Dantine

Aérien, supérieur, intouchable, les superlatifs manquent pour évoquer la prestation arc-en-ciel de Remco Evenepoel sur la Doyenne ce dimanche. Un succès qui vient récompenser le travail d’une équipe sereine bien que pas spécialement souveraine. De quoi s’inquiéter pour le Giro qui commence dans moins de deux semaines ? Pas vraiment selon nos différents spécialistes du podcast "On connaît nos Classiques".

Van Wilder, le lieutenant de luxe

Avant son attaque presque décisive (ndlr : Pidcock va recoller avant de finalement craquer), le Belge a été parfaitement emmené. "Je pense que l’équipe a fait ce qu’elle devait faire ce dimanche. Ils avaient l’avantage d’avoir un Van Wilder qui pourrait être leader ailleurs. Beaucoup rêveraient d’un chef de file capable de réaliser son travail" mettait en avant Gérard Bulens. Un avis que rejoint Cyril Saugrain. "Quand on voit comme Van Wilder a asphyxié les concurrents… je pense vraiment qu’il a un lieutenant de rêve" souriait le Français.

Des automatismes et l’effet de la victoire

Si Van Wilder a été le dernier étage à décrocher avant le lancement de la fusée Evenepoel, les autres coéquipiers du champion du monde ont eux aussi accompli leur part du boulot. "Quand on voit comme l’équipe a pris le poids de la course en mains en sachant qu’ils étaient seuls à devoir l’assumer avec l’abandon de Pogacar, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. D’autant plus qu’avec des Schmid et Bagioli diminués, ils n’étaient plus que quatre à pouvoir aider leur leader. Son équipe sera différente au Giro avec Hirt qui grimpe bien et puis trois coureurs parmi Cerny, Masnada, Ballerini et Cattaneo. Et puis ses équipiers restent sur des victoires à ses côtés que ce soit ici ou à la Vuelta, ça permet à certains de se sublimer" tenait à souligner Rodrigo Beenkens.

Une composante renforcée par le temps que passent les coéquipiers de Remco avec leur leader. "Ils l’ont accompagné à Ténérife et ça se voit. Ils avaient déjà travaillé leurs automatismes sans lui sur la Flèche et l’ont refait sur la Doyenne. Certains ont pris de l’envergure aux côtés d’Evenepoel" illustrait Samuël Grulois.

Suffisant pour un Giro pas pour un Tour de France

Tous nos spécialistes s’accordent à le dire : Soudal Quick-Step tiendra la route italienne. En revanche, l’équipe serait certainement trop juste sur les chemins français en juillet. "Sur un Giro ça doit pouvoir passer s’il n’y a pas de chutes ou d’abandons mais pas sur un Tour de France" lance Gérard Bulens. Entre les lignes, on le comprend, le Wolfpack tomberait certainement sur plus fort. "C’est une équipe pour gagner le Giro mais pas pour aller sur le terrain de Jumbo Visma et UAE sur la Grande Boucle" appuie Rodrigo Beenkens.

Qu’importe, le chemin semble encore long avant la conquête de la tunique jaune pour Remco Evenepoel. Le Belge et ses coéquipiers rêvent sans doute davantage de rose actuellement.

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