On connait nos Classiques - Vuelta 2022, Rodrigo Beenkens: "un paramètre va, peut-être, jouer en faveur de Remco, c'est la rivalité"

"Ce mardi, c'est une nouvelle journée de repos, en fait. Normalement, c'est pour les sprinters" ironise Rodrigo Beenkens. "Mercredi et jeudi, ce sont des arrivées au sommet mais des arrivees entre 1000 et 1100m d'altitude. C'est pas trop long. Je pense que tout cela devrait passer. Attention, quand même à la chaleur. Et, de toutes facons, les équipiers de Remco vont etre mis à contribution. Mais ce n'est pas ca le danger. Vendredi, c'est tres court et la derniere difficulté est à 40 kilometres de l'arrivée. Je pense donc que le moment clé, ce sera samedi. Ce sera l'étape la plus dure avec cinq ascensions. On n'est pas aussi haut que le week-end dernier, mais, tout de meme, quatre fois on va passer à 1800 metres. Et l'arrivée au "Puerto de Cotos" n'est pas super raide, 10 kilometres à un peu moins de 7%. Et, à mon avis, un petit élément qui pourrait favorable à Remco, l'arrivée n'est pas juste au sommet. Mais quelques kilometres "plats" plus loin."

"La semaine à venir", enchaine Gérard Bulens, "dépendra en grande partie de ce qu'il reste comme force dans l'équipe Quick-Step. Mais je suppose qu'avec un maillot rouge pour les mener, on va avoir beaucoup de motivation encore. L'étape la plus difficile, je confirme, c'est évidemment samedi prochain. Mais je n'exclue pas non plus, dans le courant de la semaine, le fait que Remco aille chercher encore quelques secondes."

"Les adversaires de Remco, Primoz Roglic et Enric Mas, n'ont plus vraiment le choix", estime Samuel Grulois. "Ce serait quand meme jouer avec le feu d'attendre samedi pour tenter de tout faire basculer. Alors qu'il y a de quoi faire mercredi, jeudi et vendredi. Comme sur le Tour de France, pourquoi ne pas voir dans ces "Massifs intermédiaires" une grande bagarre dans ce Tour d'Espagne ? C'est surtout Roglic qui n'a pas le choix parce que je me demande si Mas ne se satisferait pas d'une place sur le podium. Roglic, il en a déjà gagné trois de Vuelta, alors terminer deuxième ? Il voudra peut-être jouer son va-tout, au risque de tout perdre. La victoire n'en serait que plus belle pour... Remco ! A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire."

"Il y a un paramètre qui va, peut-être jouer en faveur de Remco Evenepoel," ajoute Rodrigo Beenkens, "c'est la rivalité. On a vu qu'il y avait une rivalité, c'est l'histoire de la Movistar, entre Lopez et Mas. Mais il peut y avoir une rivalité entre Mas et Roglic. 27 secondes les séparent. Roglic devant lui, il a Remco. Mais dans son retro, il a Mas et l'espagnol est beaucoup plus près. Ayuso et Rodriguez, 27 secondes d'écart, il y a quand même une rivalité espagnole, aussi. Chacun va jouer pour ses positions."

Gérard Bulens souligne ce point important : "dans la troisième semaine, on commence, très nettement, à penser au classement final, à sa place. Et ces rivalités la vont aider l'équipe de Remco. Il va y avoir une réaction quand quelqu'un va tenter quelque chose. Et soyez certain que quand Roglic va bouger, les Movistar vont réagir derrière."

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