La crise énergétique fait mal à nos indépendants. Boulangers, fromagers ou encore bouchers, ils sont de plus en plus nombreux à tirer la langue face à des factures de gaz et d’électricité toujours plus importantes. Certains finissent même par fermer définitivement.
Mais il y en a qui parviennent à s’en sortir et à s’adapter pour minimiser leur consommation et faire des économies. C’est le cas d’un boucher liégeois. Il vient de construire sa boucherie, et il en a profité pour repenser toute son alimentation électrique. Nous sommes allés à sa rencontre.
Toute l’alimentation électrique repensée
Elle ressemble à toutes les boucheries, et pourtant, la boucherie de Laurent Schair est différente. Elle est autonome, c’est-à-dire qu’elle n’est pas reliée au réseau de gaz et d’électricité. Car pour le boucher, c’était trop cher : "Sur 300 mètres de tranchée, on nous demandait un peu plus de 25.000 euros de raccordement, et ça, c’était hors de question, en sachant que nous, on savait qu’on allait avoir une consommation d’environ 6 à 700 euros par mois."
Alors en 2020, Laurent saisit sa chance. Il installe des panneaux, une cuve de gaz et des batteries. Et c’est Matthieu Wuidar, le patron de l’entreprise spécialisée dans le photovoltaïque, qui s’occupe de lui : "Il y a des panneaux photovoltaïques qui produisent l’énergie en journée. Quand la production est supérieure à la consommation, c’est stocké dans la batterie, et la soirée, les flux s’inversent, c’est la batterie qui va réalimenter la maison et la boucherie pour avoir assez d’électricité jusqu’au matin."