Les Classiques

On reconnaît nos Classiques - Episode 5 : le Tour des Flandres

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Par Gérald Wery

On s’est enfilé le Taaienberg et ses 15,8%. Et ensuite les 22% du Koppenberg. C’est le truc le plus dur qu'on a grimpé depuis le début de " On reconnaît nos Classiques "! On a tenté de comprendre pourquoi tant de coureurs y ont mis pied à terre ? On a aussi découvert une statue avec les jambes de Boonen. On s’est fait dépasser par un obus nommé Stuyven avant de s’arrêter devant un café à la décoration de dingue. Le Tour des Flandres, c’est bien la reine des flandriennes !

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Le Taaienberg, c’est clairement l’un des plus compliqué à grimper. Avec 6% de moyenne et une pente en pavés qui s’élève au cœur de la forêt à 15,8%, il fait mal et d’autant plus mal qu’une fois la partie la plus abrupte franchie, il reste un faux plat montant où les plus forts ne vous laisseront pas le temps de récupérer. Je me retourne et qui vois-je arriver ? Un obus ! C’est Jasper Stuyven qui est train de se tester sur le Taaienberg. Impressionnant la vitesse à laquelle il est passé ! Au sommet, une statue reprenant le moulage des jambes de Tom Boonen. Je me compare. Rien à voir ? Ses cuisses sont deux fois plus larges que les miennes ! C’est ici que Tom Boonen (3 victoires) aimait tester ses adversaires. Raison pour laquelle on surnomme ce Mont le Boonenberg !

200 mètres avant le Mont le plus dur de Flandres, je m’arrête devant un café simplement appelé "Koppenberg". La décoration de la façade est faite de vieux vélos, de vieux maillots et d’une peinture représentant Van Aert et Didi Senft alias El Diablo. Il n’y a qu’ici qu’on trouve ça ! J’enfourche mon destrier et je file aborder ce diable de Koppenberg.

11% de moyenne, 22% max, c’est le plus dur qu’on n’ait jamais reconnu ça !

En 1987, on y a vécu un grave incident. Jesper Skibby est tombé, touché par une voiture. C’était tellement étroit, plus étroit qu’aujourd’hui, que la voiture du commissaire international a roulé sur son vélo ! Le problème, c’est l’étroitesse de cette pente à 20% en pavés. Plus on grimpe, plus c’est étroit. C’est un entonnoir. On vient s’y étrangler ici ! Celui qui est dans les dix premiers risque moins de mettre pied à terre que celui qui est dans le peloton et doit faire face à un incident devant lui. Car ici, on patine lorsqu’on se dresse sur les pédales !

 

Depuis le premier épisode de "On reconnaît nos Classiques", c’est le premier Mont flandrien sur lequel j’ai rencontré des cyclistes mettre pied à terre. Il n’est pas bien long (640 mètres) mais il passe de 13 mètres d’altitude à 77 mètres en si peu. Un dénivelé de 64 mètres, ça ferait sourire tous les cols d’Europe. Mais sur un Tour des Flandres, personne ne l’abordera sans une sacrée dose de courage, d’orgueil et de fierté !

Les pavés du Koppenberg sont vieux, usés, arrondis par le temps et parfois tranchant !
Les pavés du Koppenberg sont vieux, usés, arrondis par le temps et parfois tranchant ! © Tous droits réservés

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