Les Classiques

On reconnaît nos Classiques : Episode 7, l’Amstel Gold Race

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Par Gérald Wery
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On a reconnu la difficulté la plus raide des Pays-Bas, le Keutenberg. On y a rencontré un ancien coureur qui nous a prêté le maillot du recordman de l’épreuve Jan Raas. Mythique comme l’ascension du Cauberg, les Champs Elysées de Valkenburg !

J’avais repéré un magasin de vélos dans le petit village de Schin op Geul, dans la région de Valkenburg (Maastricht) : Cycles Jean Habets ! Et quel ne fut pas mon étonnement de découvrir un ancien équipier de Sean Kelly chez Skil et de Phil Andersson chez TVM ! Je lui explique que je cherche sans trop y croire un maillot Raleigh de Jan Raas (5 victoires : 1977,78,79,80,82) pour effectuer cette reconnaissance. Il me dit "je vais aller voir dans ma collection, mais je ne suis pas sûr !". Lorsqu’il redescend avec le précieux sésame en laine, j’ai le sourire d’un gamin qui reçoit son cadeau d’anniversaire. Je lui demande où se trouve le Keutenberg que mon collègue Jérôme Helguers m’a vivement recommandé. Il me répond que c’est "400 mètres plus loin à droite, mais attention ça grimpe !".

Jean m’avait prévenu, "les pourcentages les plus forts sont immédiatement dès le début !". Le Keutenberg, c’est 22% maximum et ça dure très longtemps. La pente est raide, étroite, exposée au vent. J’y croise un cycliste venu de Hasselt. "C’est dur et c’est long hein !". Les 400 premiers mètres sont un défi à la gravité. Ensuite, la pente s’adoucit mais pas trop. Avec 6,1% de moyenne, le Keutenberg est un sacré challenge. Il est inscrit au parcours de l’Amstel depuis 1972. Les organisateurs n’y sont plus venus entre 1991 et 1997 parce qu’il y avait trop de monde et que c’était trop dangereux. Aujourd’hui, il est interdit au public durant la course.

Dans le Cauberg qui démarre au cœur du vieux Valkenburg, aucune interdiction au public ! Juste une circulation de folie qui rend le tournage de la séquence plus complexe. Heureusement qu’il y a une piste cyclable ! Le profil de cette dernière ascension est complètement différent. Il se monte sur la plaque, en force, en mode puncheur, genre Gilbert ou Valverde. Sauf qu’on n’a pas tous les mêmes cuisses ! Le pourcentage maximum ne dépasse pas 12%. Le pourcentage moyen est de 5,8%. Ce n’est pas une bosse de pur grimpeur. Il se monte à plus de 31 km/h de moyenne pour les pros. Il est arrivé en 2003 sur le parcours de l’Amstel. A l’époque, le final de l’épreuve se jugeait à son sommet. Depuis 2013, il a été déplacé 1,8 kilomètres plus loin. Ce qui signifie qu’aujourd’hui, la Flèche Wallonne avec son final dans le Mur de Huy, est la seule Classique à proposer une arrivée au sommet. Et ce sera notre prochain épisode !

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