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On va bientôt pouvoir stocker nos données dans de l'ADN

On va bientôt pouvoir stocker nos données dans de l'ADN.

© Yuichiro Chino

Par RTBF TENDANCE avec AFP

On se rapproche du moment où l'on va pouvoir stocker nos données dans de l'ADN. Et cette avancée, on la doit à Microsoft. Son département Recherche a trouvé le moyen de lire et d'écrire des données sur le format de l'ADN avec beaucoup plus de rapidité. Cette découverte est une étape supplémentaire pour permettre à cette technologie de passer du laboratoire à la commercialisation. Reste encore un point noir : son coût d'utilisation.

Microsoft révolutionne le concept grâce à une puce super rapide

L'ADN comme support de stockage de données ? Vous en avez peut-être déjà entendu parler. Cela fait en effet plusieurs années que les biologistes s'intéressent à l'ADN comme support pour stocker des données. Depuis la première démonstration de stockage de données dans l'ADN avec l'œuvre de Joe Davis, qui avait encodé une rune germanique dans le génome d'une bactérie en 1980, les choses ont bien changé.

Les chercheurs ont appris à stocker des données dans l'ADN. Malheureusement, l'écriture de ces données est lente et coûte excessivement cher. Microsoft Research a proposé une nouvelle méthode d'écriture de l'ADN synthétique à l'aide d'une puce 1.000 fois plus rapide qu'auparavant.

Cette avancée va permettre d'économiser grandement le coût de l'écriture. Le rendement sera beaucoup plus grand.

Dans une déclaration partagée à TechRadar Pro, un porte-parole de Microsoft a déclaré : "La prochaine étape naturelle consiste à intégrer une logique numérique dans la puce pour permettre le contrôle individuel de millions de points d'électrodes afin d'écrire des kilo-octets par seconde de données dans l'ADN. Nous prévoyons que la technologie atteindra des réseaux contenant des milliards d'électrodes capables de stocker des méga-octets par seconde de données dans l'ADN. Les performances et le coût du stockage de données dans l'ADN se rapprocheront ainsi considérablement de ceux des bandes magnétiques".

L'ADN permet un stockage sûr des données les plus sensibles

La problématique des données devient chaque jour plus grande. On estime qu'environ 2,5 millions de gigaoctets sont créés chaque jour. La consommation de données double environ tous les deux à trois ans.

Il y aura bientôt un problème de place pour contenir ces amas de données et même de matériaux comme le silicium, régulièrement utilisés pour la création de disque dur et autre dispositif de stockage. En gros, notre rythme de production des données est largement supérieur à notre capacité de les stocker. 

Pour réussir ce changement, il faut obtenir un moyen de stocker des données dans des petits contenants denses en stockage de données car les data centers prennent beaucoup de place.

Cette solution doit pouvoir transférer les données rapidement et stocker nos supports les plus précieux pendant des décennies sans qu'ils ne tombent en panne. L'ADN est donc parfait. 

Comment ça marche ?

Comme vous le savez, le langage informatique est binaire et n'utilise que des uns et des zéros. Comment le faire rentrer dans de l'ADN ? Notre ADN est composé de quatre bases chimiques, l'adénine (A), la guanine (G), la cytonise (C) et la thymine (T). Il est tout simplement possible de convertir ces un et ces zéros en ces quatre lettres pour stocker des données.

De plus, Microsoft ne met pas tous ses œufs dans le même panier : avec le projet Silica, l'entreprise mise également sur le stockage holographique des données. Si Microsoft permet une réelle avancée, reste une réponse à laquelle l'entreprise doit répondre : comment réduire les coûts ?

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