Open d'Australie

Open d’Australie : Joachim Gérard s’apprête à défendre son titre, et c’est déjà une victoire

Joachim Gérard est de retour à l’Open d’Australie, là où il a gagné son premier Grand Chelem

© AFP or licensors

Le tirage au sort du tournoi de tennis en fauteuil a eu lieu, à l’Australian Open. Joachim Gérard sera opposé, au premier tour, au numéro un mondial, le Japonais Shingo Kunieda.

Le Belge est tenant du titre à Melbourne. C’est là, il y a un peu moins d’un an, qu’il avait réussi à gagner son premier tournoi du Grand Chelem en simple. Après cela, il s’est passé de très belles choses, et notamment son autre victoire, à Wimbledon. Mais aussi un événement qui aurait pu être dramatique, un accident cardiaque à Tokyo, pendant les Jeux Paralympiques, au début du mois de septembre.

Heureusement, il a été pris en charge très rapidement. Aujourd’hui, il peut vivre normalement, avec un défibrillateur. Et il peut poursuivre sa carrière. Le voilà donc à nouveau en Grand Chelem. "Je vais très bien. Je suis heureux d’être là, et de défendre mon titre, alors que je n’en étais pas sûr il y a quatre mois. Il faut donc déjà se dire que c’est incroyable."

Joachim Gérard vient de disputer deux épreuves de préparation, en Australie. Sans réussir à atteindre une finale, en simple. Il a gagné deux trophées en double, mais les circonstances ont été favorables (les meilleurs étaient absents, puis des adversaires ont abandonné en finale). De toute façon, c’est le simple qui compte vraiment. "Je suis un peu déçu de mon début de saison, mais il y a des choses encourageantes. Et j’ai envie de profiter, sur le court et en dehors, et de me donner à fond."

Le jeu s’améliore, et le mental doit suivre

Ce qu’il y a eu d’encourageant, c’est que le niveau augmente, petit à petit. "Je commence à jouer plus libéré, à moins me mettre la pression par rapport aux points. Il faut continuer à relativiser. Et surtout à voir le côté positif, parce que j’ai de la chance d’être là.

Après son pépin de santé, l’actuel cinquième joueur du monde s’est remis à travailler à la fin du mois d’octobre, et a repris les entraînements tennistiques en novembre. On pourrait croire qu’après un long arrêt, ce qui revient le moins facilement, c’est le rythme, la vitesse, ou les réflexes. Mais non. "C’est mon mental. On sait que cela a souvent été mon point faible. J’ai beaucoup travaillé, ces dernières années, pour l’améliorer. Et je crois que c’est ce qui a fait la différence, dans mes deux victoires en Grand Chelem. Mais malheureusement, comme les muscles, comme le corps, comme le tennis, quand on n’entraîne pas le mental pendant un certain temps, le niveau diminue. Il faut le travailler encore. Et on le fait, depuis mon arrivée en Australie. Jouer des matches va aider. Je veux retrouver mon mental d’acier."

La victoire de Joachim Gérard à l'Australian Open 2021

Joachim Gérard retourne donc sur les lieux du premier de ses deux plus grands exploits. "Je me suis entraîné juste à côté du court où j’avais gagné. C’était plaisant, parce que je suis quelqu’un qui attache beaucoup d’importance aux souvenirs, plus qu’aux choses matérielles. Voir ce court m’a rappelé de très bons moments."

C’est peut-être là qu’il sera encore programmé dimanche, pour son entrée en lice dans le tournoi. "Il n’y a pas de tirage facile. Ici, je vais rencontrer le numéro un mondial. Et le but sera de me donner à 100%, et de ne rien regretter en sortant du court. Si je peux faire ça, je serai heureux. Que je gagne ou que je perde. L’objectif, en venant ici, était de me donner à fond, de voir où j’en suis, et de profiter. Cet objectif n’a pas changé."

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