Pour les meilleurs, les cent meilleurs joueurs, les cent meilleures joueuses du monde, participer chaque année aux tournois du Grand Chelem est une évidence. Sauf blessure ou empêchement "sanitaire" (on n’y reviendra pas). Pour les doubles les plus performants aussi. Etre de la partie est tout naturel.
Pour des centaines et des centaines de professionnel (le) s, participer un jour à l’un des quatre plus grands tournois du monde restera un rêve inaccessible.
Et puis, il y a ceux, et celles, qui progressent, qui se battent, qui mûrissent, qui grimpent au classement, et qui finissent par y arriver. Qui rejoignent le tableau final de l’Australian Open, de Roland-Garros, de Wimbledon, ou de l’US Open. Pour eux, c’est un événement personnel important, qu’ils restent plus ou moins dans l’anonymat, ou qu’ils réussissent ensuite une grande performance.
Pour Kimberley Zimmermann, l’événement a eu lieu. Elle avait déjà disputé des qualifications en Grand Chelem, à Melbourne et en Wimbledon, sans réussir à s’en sortir. Mais là, elle était pour la première fois dans un grand tableau. De double.
Il n’y a pas de qualifications, en double, donc il n’y a pas de possibilité d’aller chercher des lucky losers, en cas de forfaits. Mais il y a des équipes placées dans une sorte de réserve. La joueuse bruxelloise, 92e mondiale en double, était dans cette réserve, avec la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova. "Je suis venue jouer les deux premiers tournois de la tournée australienne. Et je m’étais inscrite, pour tenter d’entrer dans le tableau de l’Australian Open. Quand j’ai quitté la Belgique, j’étais quatrième sur la liste d’attente. Et quand le tirage au sort a été effectué, j’étais deuxième remplaçante".
Et c’est ce mercredi matin qu’elle a appris qu’elle entrait dans le tableau. "J’avais entendu des rumeurs hier soir, qui disaient qu’il y avait eu des forfaits, mais la WTA ne me l’a confirmé que deux ou trois heures avant ma rencontre. J’avais de toute façon décidé de me préparer comme pour un jour de match, au cas où".