Brabant wallon

Opération spectaculaire sur le chantier du RER en Brabant wallon: deux nouveaux ponts ferroviaires installés à Lillois

Le pont en béton (à gauche) est progressivement poussé jusqu'à son emplacement définitif. Quatre voies pourront être installées dessus.

© Hugues Van Peel - RTBF

La mise à quatre voies de la ligne 124 entre Bruxelles-Midi et Nivelles se poursuit. La circulation ferroviaire est même interrompue jusqu’au 10 avril pour permettre à Infrabel de réaliser de gros travaux de génie civil. Une centaine d’agents sont mobilisés 24 heures sur 24 à six endroits différents: Uccle Moensberg, Waterloo, Braine Alliance, Braine-l’Alleud, Lillois et Nivelles.

C’est à Lillois que les opérations les plus spectaculaires ont lieu ce mardi. Il s’agit de remplacer deux anciens ponts conçus pour accueillir deux voies par deux nouveaux ouvrages sur lesquels quatre voies pourront être posées.

Une fois que la voirie aura été aménagée sous ce nouveau pont, l'ancien pont situé juste à côté sera démoli.
Une fois que la voirie aura été aménagée sous ce nouveau pont, l'ancien pont situé juste à côté sera démoli. © Hugues Van Peel - RTBF

Le premier pont est situé à la rue de l’Epine Pucelle. C’est un élément préfabriqué de 2200 tonnes, construit dans un champ à côté des voies.

"On va pouvoir pousser l’ouvrage en une pièce jusqu’à son emplacement définitif, explique Yves Vanderzeypen, ingénieur chez Tuc Rail, filiale d’Infrabel chargée des travaux d’ingénierie. La phase de poussage se déroule lentement, le pont avance de huit mètres par heure. Donc il faudra environ trois ou quatre heures pour que le pont soit à sa place."

Un pont comme un puzzle

Le second pont se trouve un peu plus loin, à la rue Rivelaine. A cet endroit, il n’a pas été possible de construire le nouvel ouvrage d’un seul tenant.

"On a trois pièces préfabriquées qu’on va transporter sur des plateaux roulants jusqu’à leur position définitive. C’est une sorte de puzzle. Et une quatrième pièce sera coulée sur place."

Le second pont est constitué de trois éléments en béton assemblés l'un à l'autre. Un quatrième élément sera coulé sur place pour compléter l'ouvrage.
Le second pont est constitué de trois éléments en béton assemblés l'un à l'autre. Un quatrième élément sera coulé sur place pour compléter l'ouvrage. © Hugues Van Peel - RTBF

Le week-end prochain, les deux voies habituelles de la ligne seront replacées sur les nouveaux ponts et la circulation des trains pourra reprendre. Par contre, les deux voies supplémentaires du RER seront posées ultérieurement.

Le RER avance, tronçon par tronçon

"Ces travaux de génie civil très importants sont la preuve que le RER avance sur la ligne 124, indique Jessica Nibelle, porte-parole d’Infrabel. C’est vrai que le chantier a été à l’arrêt pendant plusieurs années. On a repris les travaux au printemps 2018 et on travaille tronçon par tronçon. 2029, c’est le tronçon entre Nivelles et Braine-l’Alleud qui sera mis en service. Mais avant cela, en 2025, on aura un autre tronçon entre Waterloo et Braine-l’Alleud qui sera mis en service."

Aux commandes de cette draisine, Georges Gilkinet, ministre fédéral de la mobilité, et Benoît Gilson, patron d'Infrabel.
Aux commandes de cette draisine, Georges Gilkinet, ministre fédéral de la mobilité, et Benoît Gilson, patron d'Infrabel. © Hugues Van Peel - RTBF

Fin des travaux en 2033

Sur cette ligne, la fin définitive du chantier du RER a été décalée à 2033. Les procédures pour l’obtention des permis prennent plus de temps que prévu sur la portion entre Linkebeek et Rhode-Saint-Genèse, en territoire flamand.

"On a eu des permis pour rénover deux ponts et les élargir du côté de Rhode-Saint-Genèse, poursuit Jessica Nibelle. Mais pour la mise à quatre voies, il faut attendre le feu vert de la Région flamande. On espère introduire la demande de permis en décembre 2022. Ces blocages administratifs vont faire repousser l’arrivée du RER sur ce tronçon. On avait prévu 2031, ce sera vraisemblablement 2033 entre Linkebeek et Rhode-Saint-Genèse. Mais sur les autres tronçons, on tient les délais."

"Il faut régler dossier par dossier, ajoute Georges Gilkinet, ministre fédéral de la mobilité. Le RER, ce n’est pas qu’une question de moyens. C’est aussi une question d’autorisations, avec des communes qui sont plus participatives que d’autres. Je regrette que Linkebeek n’ait pas fait dans le passé ce qu’il fallait pour faciliter ces travaux. Mais aujourd’hui, nous cherchons et nous trouvons des solutions."

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