Orages en Belgique : l’alerte est jaune et non plus orange mais les sols sont gorgés d’eau

À Namur, c’est le Houyoux, un affluent de la Meuse qui a débordé dans le quartier de Bomel. Il était obstrué par les pluies de la semaine dernière.

© F. Berlaymont RTBF

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Par M.-L.M.

"La pluie refait son apparition", nous dit, inquiet, l’auteur des vidéos du déferlement d’eau sur la rue de Philippeville à Dinant. Faut-il s’inquiéter ? L’Institut royal de météorologie a émis une alerte jaune sur tout le pays jusqu’à 23 heures ce lundi.

En théorie, moins intense que l’alerte orange dont faisait l’objet de notre territoire samedi, cette alerte jaune arrive néanmoins après des journées de pluie qui ont gorgé les sols d’eau en certains endroits. "Tout dépend donc du lieu où l’orage va éclater et ça, c’est impossible à prédire", nous dit Stéphane Piedboeuf, présentateur météo sur nos chaînes.

Ce qui est certain, c’est qu’il va y avoir des orages

"On ne sait pas ce qu’il va se passer dans les prochaines heures, continue-t-il. On ne sait pas où vont se produire les orages. Ce qui est certain, c’est qu’il va y en avoir. La masse d’air est instable. Un orage peut donc se former de manière aléatoire un peu partout en Belgique."

L’alerte jaune, ce sont 10 à 20 litres d’eau par mètres carrés mais ça ne veut pas dire que ce sera le cas sur tout le pays.

Regardez sur la carte ci-dessous. Alors que ce samedi, tout le pays sauf la côte était en alerte orange, il est finalement tombé 2 litres par mètre carré à Nivelles alors qu’il est tombé 54 litres par mètre carré à Yvoir.

© rtbf

54 l/m²: beaucoup mais pas exceptionnel

De 36 à 54 litres par mètre carré autour de Dinant, est-ce beaucoup ? Oui mais pas exceptionnel. "Ce n’est pas du jamais vu. Un exemple parmi bien d’autres en juin 2020, en campine limbourgeoise à Houthalen-Helchteren, il est tombé 109,3 mm." Et on n’a pas eu de tels scénarios d’inondations.

"Mais il ne faut pas minimiser la situation pour autant. Toutes ces précipitations s’ajoutent à celles de la semaine dernière, qui, elles, étaient exceptionnelles (200 l/m²), continue le présentateur météo. Elles tombent sur des sols gorgés d’eau, des lits des rivières encore obstrués par certains débris. Et puis, les infrastructures chargées de canaliser les eaux ont des dégâts."

À Namur par exemple, le Houyoux, un affluent de la Meuse a débordé. Les débris charriés par la crue du ruisseau ont bouché les canalisations. Ce qui est particulier ce week-end, c’est donc finalement le contexte.

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