Carnets d'opéra

Orontea, une Reine en quête d’amour

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Par Nicolas Blanmont via

Nicolas Blanmont nous revient du théâtre d’Aix-la-Chapelle, où se donne L’Orontea jusqu’au 13 mai.

A Aix-la-Chapelle, on peut voir L’Orontea, un ouvrage qui connut un immense succès à sa création à Innsbruck en 1656 et les années suivantes. C’est l’opéra le plus célèbre de Pietro Antonio Cesti (1623-1669), compositeur natif d’Arezzo qui s’inscrit dans la lignée de Monteverdi et Cavalli. Mêlant, dans la grande tradition vénitienne du XVIIe siècle, moments comiques et passages émouvants, réunissant une dizaine de personnages dont deux en rôles travestis, l’ouvrage raconte les hésitations d’Orontea, Reine d’Egypte, face au mariage : doit-elle se consacrer entièrement à ses devoirs royaux — et profiter de son indépendance — ou au contraire contracter une union diplomatique, voire un vrai mariage d’amour ?

Si la mise en scène un peu banale et parfois même désordonnée de Ludger Engels n’a rien d’exceptionnel, la réalisation musicale vaut le détour. Christopher Bucknall dirige avec amour et finesse un ensemble réduit d’une dizaine de musiciens dont les instruments anciens sonnent idéalement dans la belle salle du théâtre d’Aix, et la distribution de jeunes voix — avec notamment l’Orontea de la mezzo-soprano française Fanny Lustaud, l’Alidoro du contre-ténor anglais Tom Scott-Cowell et le Gelone du baryton-basse serbe Sreten Manojlovic — réserve de très beaux moments.

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