Durant tout ce mois de novembre, les auteurs belges sont à l’honneur dans le cadre de l’opération "Lisez-vous le belge ?". Leurs livres sont mis en évidence dans les librairies, les bibliothèques… Mais aussi dans les écoles. Dans la classe de deuxième année de l’école communale de Jauche, l’institutrice, Liliane Mathieu, met régulièrement des livres d’auteurs belges entre les mains de ses élèves. Dans la bibliothèque de la classe, on retrouve des noms comme Emile Jadoul, Anne Herbauts, Loïc Gaume, Anne Crahay… Tous auteurs et illustrateurs belges de littérature jeunesse. "C’est plus agréable que de travailler sur des livres dont on ne connaît pas les auteurs, affirme l’enseignante. On peut mettre un nom, un visage, et même rencontrer l’auteur". L’école a d’ailleurs obtenu des subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour accueillir plusieurs fois par an des auteurs en classe.
Tous les après-midi de la classe de MadameLiliane commencent par quinze minutes de lecture, prioritairement des auteurs belges. © S. Vandreck
Une poétesse en classe
L’école a d’ailleurs obtenu des subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour accueillir plusieurs fois par an des auteurs en classe. Aujourd’hui, c’est la poétesse Françoise Lison-Leroy qui est invitée pour une deuxième animation avec les élèves de première et de deuxième années. Dans la classe de première de Valérie Caruso, les enfants apprennent seulement à lire. Mais ils jouent déjà avec les mots en compagnie de l’auteure tournaisienne. "Ils n’ont pas encore la barrière de l’orthographe, de ce qui est bien, de ce qu’il ne faut pas dire, rappelle-t-elle. Ils peuvent s’approprier la langue, les mots. Les mots sont à tout le monde. Eux, en voyant des mots qui ne sont pas nécessairement faits pour être ensemble, ils découvrent quelque chose aussi". En sa compagnie, les enfants ont ainsi appris à faire rimer le mot "caillou", ou à créer une comptine sur des situations invraisemblables qui pourraient se passer dans l’école.
Des élèves de première primaire s'initient à la poésie
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Ils ont l’habitude de réciter des poésies, mais pas d’en créer
"Je pense que c’est une façon également ludique d’apprendre car ils ont l’habitude de réciter des poésies, mais pas d’en créer, surtout en première année, se réjouit Madame Valérie. C’est aussi un exercice utile en savoir écrire, en savoir parler et savoir lire". L’expérience développe aussi l’imagination des élèves et améliore leur vocabulaire. "Ils gagnent même en confiance en eux", soufflent les enseignantes. Chez les plus grands, dans la classe de Madame Liliane, la rencontre avec Françoise Lison-Leroy, a également débouché sur la rédaction de poèmes, plus élaborés, mais aussi sur la découverte du village, dans lequel les enfants ont semé des cailloux sur lesquels ont été écrits des mots bien choisis. Chacune des visites dans l’école de la poétesse, qui a écrit un poème tout spécialement pour l’occasion, est en tout cas vécue comme un moment de fête. Joli retour des choses pour elle qui a trouvé sa vocation sur les bancs de l’école, séduite par la musicalité d’un poème d’un autre auteur belge, Emile Verhaeren.
