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Oscars 2023 : Lukas Dhont a une stratégie pour récolter un maximum de votes pour "Close"

La Semaine des 5 Heures

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La Belgique n'osait trop y croire mais l'Académie des Oscars l'a confirmé ce 24 janvier : Close de Lukas Dhont figure parmi les nommés à l'Oscar du Meilleur film en langue étrangère. Comment le cinéaste gantois appréhende désormais la cérémonie ? Rencontre dans La Semaine des 5 Heures.

Pas vraiment surpris de cette nomination, Lukas Dhont n'attache désormais pas trop d'importance à la concurrence, notamment celle d'Argentina, 1985, qui a déjà remporté le Golden Globe du Meilleur film étranger : "Je crois dans le potentiel, dans l'émotion, dans cette amitié tendre entre garçons. Dans le sens de la santé mentale, on parle de choses très importantes et c'est dans cela que je donne mon énergie. Est-ce qu'il y a des concurrents ? Oui bien sûr, il y a des films supers, très bien. Mais je vais mettre tout mon amour, ma passion, mon énergie pour Close".

Séduire les votants européens de l'Académie des Oscars

Le réalisateur de 31 ans a déjà établi une stratégie bien ficelée pour promouvoir son film auprès du public américain. "On organise beaucoup de screenings et on invite des membres de l'Académie pour voir le film. Maintenant que tous les membres peuvent voter, on va l'ouvrir aussi au monde car il y a des votants en Belgique, en France, aux Pays-Bas, et je pense qu'on ne va pas se focaliser sur les territoires américains mais aussi sur l'Europe" dévoile-t-il. "On aura aussi les garçons qui sont au cœur du film avec nous aux États-Unis car leur performance est une des forces du film. Et continuer de parler de ce film et de donner toute la visibilité possible. La Belgique n'est pas un grand pays, on n'a pas les moyens des autres, mais on a un film qui a un cœur très fort qui résonne avec les personnes qui le voient".

Autre avantage pour Lukas Dhont, Close a été acheté par le distributeur indépendant A24. Celui-ci le diffuse cette semaine aux États-Unis. "Le timing est parfait : nous sommes nommés et c'est bien pour attirer les téléspectateurs américains dans les salles et c'est aussi une visibilité ajoutée que les autres films ont déjà eue, et pour nous, cela doit encore venir. On espère que cela agrandira le bouche à oreille que le film a déjà aux États-Unis".

Hugues Dayez abonde dans le sens du cinéaste gantois et pointe les principaux concurrents : Argentina, 1985 et le remake américano-allemand du classique À l'Ouest, rien de nouveau. Ce dernier est aussi nommé pour l'Oscar du meilleur film. "C'est déjà arrivé dans le passé des Oscars qu'un film se retrouve dans les deux catégories : s'il ne peut pas remporter l'Oscar du Meilleur film de l'année, quelque part en prix de consolation, on peut lui donner le prix du Meilleur film étranger, ça c'est le risque. Et puis il y a le risque avec Argentina, un film politique et de procès. On sait combien les Américains aiment les films de procès. Mais ce que Lukas Dhont a dit est important : il y a plein de personnalités du cinéma mondial qui ont rejoint l'Académie et qui ont une autre sensibilité que la sensibilité américaine donc le fait d'aller chercher des voix de ce côté-là est peut-être une bonne stratégie parce que la sensibilité européenne peut jouer en faveur de Close".

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