Olivier Vandecasteele est un otage, une monnaie d’échange. Les raisons de son emprisonnement restent troubles. Selon sa famille, il n’a commis aucun délit, il n’existe aucune charge sérieuse. Olivier Vandecasteele a comparu devant un tribunal qui l’a jugé pour des charges qu’il n’a pas le droit de révéler avec un avocat commis d’office qui n’a pas ouvert la bouche pendant tout le procès. Depuis, il est rentré en grève de la faim partielle.
Pour la Cour constitutionnelle, le transfèrement de personnes condamnées entre la Belgique et l’Iran est un procédé illégal. Une organisation d’opposition iranienne (National Council of Resistance of Iran) a attaqué ce traité en justice et après un aller-retour en appel et en référé, ce jeudi, la Cour constitutionnelle a suspendu ce traité car le condamné iranien Assadallah Assadi pourrait être gracié dès son retour sur le sol iranien. Les autorités belges privilégiaient jusqu’à présent cette solution pour obtenir la libération d’Olivier Vandecasteele. Elle est désormais inopérante. D’ici trois mois la Cour devrait prononcer l’annulation du traité.
La famille Vandecasteele interpelle le gouvernement belge
Pour Olivier Van Steirtegem, porte-parole de la famille Vandecasteele qui donnait ce vendredi une conférence de presse, Olivier Vandecasteele, "un humanitaire qui a travaillé de nombreuses années, est innocent, c’est un otage, le seul que la Belgique doit aujourd’hui secourir".
"Il est à l’isolement. Depuis 9 mois, il n’a eu aucun contact physique avec ses proches. Depuis 9 mois, il est enfermé dans une cave de 2 mètres sur 3. Mal nourri, malade… Depuis 9 mois la lumière ne s’est jamais éteinte dans sa cellule. C’est une situation de torture insoutenable", déclare le porte-parole.
"Dans ce dossier, il est la seule victime. Un otage en Iran que nous devons tout faire pour sauver. Ceux qui s’opposent aujourd’hui à sa libération portent une responsabilité quant à la vie d’Olivier pour les prochains mois".