Le sommet annuel de l'Asean s'est ouvert vendredi à Phnom Penh, où le président philippin Ferdinand Marcos Jr et le Premier ministre cambodgien Hun Sen ont évoqué la nécessité de rester "patient" avec la Birmanie, absente du rendez-vous.
Les dirigeants des dix pays de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) se sont retrouvés dans un hôtel de la capitale cambodgienne, pour une photo de famille où manquait le chef de la junte birmane.
Pour la deuxième année de suite, Min Aung Hlaing n'a pas été invité par ses pairs.
L'Asean et la Birmanie continuent de se tourner le dos, le bloc régional accusant Naypyidaw de ne pas respecter le plan convenu l'an dernier pour sortir le pays du chaos dans lequel il est empêtré depuis le coup d'Etat de février 2021.
Les dirigeants de l'Asean pourraient durcir le ton envers la junte, qui les a déjà prévenus des conséquences négatives que cela pourrait engendrer.
Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont pressé l'Asean à prendre des mesures plus fortes, à l'image de l'Union européenne qui, mardi, a élargi de nouveau ses sanctions contre des responsables birmans.
Le président indonésien Joko Widodo et le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong, qui se sont rencontrés jeudi, ont exprimé leur "déception au sujet de l'absence d'engagement de la junte" pour résoudre la crise, a déclaré la ministre indonésienne des Affaires étrangères Retno Marsudi dans un communiqué.
Mais Hun Sen a rappelé jeudi à Ferdinand Marcos Jr qu'il fallait rester "patient", un signe que certains Etats membres de l'Asean, attachés au principe de non-ingérence, demeuraient prudents avec la Birmanie.
L'Asean doit également rencontrer dans la journée quelques uns de ses principaux partenaires, comme la Chine représentée par le Premier ministre Li Keqiang, et la Corée du Sud du président Yoon Suk-yeol.