Ouvre-portes sans contact, cabines de désinfection, lampes UV, masques : le petit business du coronavirus

Un ouvre-porte en laiton et anti-bactérien sans contact.

© TDL

A chaque grand événement ou à chaque crise, ses opportunités économiques. L’épidémie de coronavirus n’échappe pas à la règle. Les businessmen et women ne manquent pas d’inspirations.

L’entrepreneuriat n’a peut-être jamais été aussi créatif qu’en cette période d’incertitudes et de stress. Plus de quatre milliards d’individus dans le monde ont été ou sont confinés actuellement. De nouveaux besoins ont vu le jour, de nouvelles offres sont apparues. Petit tour d’horizon de ces produits et autres gadgets dont beaucoup ignoraient l’existence avant le coronavirus.

L’ouvre-porte et presse-bouton antibactérien

Mis en avant sur les réseaux sociaux, le porte-clés No Touch fait partie de ces petites innovations qui feront le bonheur des hypocondriaques. Le principe, explique la société française TDL (spécialisée à la base dans les coques de smartphones) qui a lancé le No Touch il y a quelques jours : "Une pièce de laiton faite pour ouvrir les portes et appuyer sur les boutons sans les toucher directement." But : éviter les microbes mais aussi le coronavirus et la propagation dans l’espace public.

Pourquoi du laiton ? Parce qu’il est naturellement antimicrobien dit TDL qui cite… Wikipedia. "Le laiton est également un matériau durable et recyclable. C’est la meilleure solution que nous ayons trouvée pour construire notre porte-clés." Prix : 25 euros le porte-clés !

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Un presse-bouton d'ascenseur sans contact.
Un presse-bouton d'ascenseur sans contact. © TDL

Le tunnel de désinfection

En l’espace de quelques jours, trois modèles de cabines de désinfection ont vu le jour dans notre pays et ont fait l’objet d’une médiatisation. S’inspirant des exemples chinois ou turcs, ces tunnels fonctionnent de la manière suivante : une personne pénètre dans un sas dans lequel est projetée une brume. Soit à base d’eau ozonée soit à base d’un désinfectant. L’idée est de tuer le coronavirus lorsque celui-ci est présent sur du textile (un vêtement, une chaussure) ou sur le visage ou la main, avant d’avoir infecté la personne.

Installés devant des commerces, ces outils sont adressés aux clients afin qu’ils pénètrent dans le magasin sans risque de contamination des rayons, des articles mis en avant ou encore des cabines d’essayage.

Mais voilà, si les procédés sont brevetés par des sociétés internationales, ils n’ont pas obtenu d’autorisation en Belgique, notamment par le SPF Santé publique. A Boussu, à Anderlecht ou encore dans la Région liégeoise, ces machines ont dû être démantelées.

Prix de ces machines à l’unité : 10.000 euros. Si à terme, celles-ci sont autorisées, elles feraient la fortune de leurs concepteurs.

La lampe UV pour tuer le virus

La RTBF vous en parlait récemment : plusieurs sociétés mettent en vente sur Internet une lampe censée désinfecter les surfaces. La technologie utilisée est celle de la lumière UVC. "En quelques secondes, cette lumière germicide élimine pratiquement tous les micro-organismes (comme les bactéries et les virus) de pratiquement toutes les surfaces de votre maison, sans produits chimiques ou en vous obligeant à toucher des surfaces contaminées", disent les fabricants du produit. Taux d’efficacité selon eux : 99% !

La panoplie vendue permettrait de stériliser aussi bien un smartphone, des clés, un masque qu’une pièce en irradiant l’environnement. Prix d’une lampe de désinfection : 89,90 euros ! Le boîtier pour objets est en vente à 30 euros.

Mais pour les spécialistes que nous avons contactés, le verdict est sans appel : ces dispositifs sont tous plus ou moins inefficaces. Et si jamais certains d’entre eux étaient vraiment efficaces, ils seraient dans ce cas dangereux pour la santé en raison de l’exposition aux ultraviolets, nocifs pour les yeux et la peau.

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Le masque réutilisable

Le masque est désormais une obligation dans les transports en commun, pour les voyageurs de plus de 12 ans. Mais avant cette obligation, au moment où l’utilité du port du masque faisait débat, son "business" était déjà une réalité. En marge des productions de masse, en marge des productions plus artisanales, il y a eu des initiatives entrepreneuriales alternatives. Comme celle du Bruxellois Alim Berkani qui invente un masque réutilisable plus de 120 fois, avec une durée de vie de quatre mois. Pas besoin, donc, de stériliser la pièce après quatre heures comme c’est le cas des masques en tissus.

Le filtre est réalisé en caoutchouc. Il comprend deux aérateurs avec filtre. Pour la fabrication, Alim Berkani utilise une simple imprimante 3D. Alim Berkani a eu plusieurs retours dans la presse, belge et internationale.

Faute de certification, le masque ne peut toujours pas être commercialisé. En cas de feu vert des autorités, il va sans dire que l’invention du Molenbeekois pourra trouver une place dans les rayons des magasins.

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Le business du masque est en pleine expansion. Réservé jusqu’à il y a peu aux professionnels de la santé ou aux professionnels du bâtiment dans le cadre d’un chantier, le masque devient désormais un accessoire de la vie quotidienne. Et il doit pouvoir être personnalisé, à la mode, soit dans ses motifs, soit au travers de marques ou de logo d’institutions. Ici aussi, il est question de commercialisation, de petits ou de gros sous.

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Quand les masques deviennent un accessoire de mode

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