Dans D’après Marcel, l’autoportrait d’Oxmo Puccino dessiné à partir du questionnaire de Marcel Proust, le rappeur français écrit ceci : "Quand je chante 365 jours sur scène, j’ai l’habitude de la précéder d’une question, à savoir : qu’est-ce que l’on détient de plus important ? Entre la beauté, la fortune, l’amour et d’autres bagatelles, la réponse n’est jamais venue, il s’agit du temps. Sans lui, on ne profite aucunement de ce qui a été cité précédemment."
Le rapport au temps m’obsède."
Voilà son grand point commun avec Marcel Proust, pour qui le rapport au temps est fondamental. Le temps obsède Oxmo Puccino, il est né avec ce lien sensible à la vie, qui se cristallise dans le mouvement du temps. Dans son livre, on a affaire à un homme de 50 ans, c’est peut-être l’âge intérieur d’Oxmo Puccino, pourtant de deux ans plus jeune. Car il est rêveur, il s’évade par la projection.
"Si on prenait la mort plus au sérieux, on respecterait la vie davantage." La mort nous rapproche de la vie, continue l’artiste. Des moments que nous vivons, nous fabriquons des souvenirs, alors, autant faire en sorte qu’ils soient bons, propose-t-il en épicurien, car la vie est déjà assez difficile. Alors, quand il chante "J’ai réussi ma life", il montre sa gratitude envers la vie, comme un merci, ce mot si important pour lui.