"C'est un dossier qui va être déposé ces jours-ci auprès de l'International Dark Sky Association (IDA), une association américaine qui reconnaît les sites qui font des efforts pour diminuer la pollution lumineuse. Réponse dans un mois", a précisé Charles-Ange Ginesy, président du département des Alpes-Maritimes et du parc.
Terre d'astronomie avec son observatoire construit fin XIXe au-dessus de Nice, la Côte d'Azur et son arrière-pays ont cédé à partir des années 1960-70 à la mode de l'éclairage public à tout va.
"Dans ma station, on pouvait circuler de nuit sans phare et sans lampe torche", rappelle M. Ginesy, qui a succédé à son père à la mairie de Peone Valberg, de 1989 à 2017.
Citant sa commune de montagne en exemple, il explique avoir réduit la pollution lumineuse de 50% en éteignant après certaines heures et en remplaçant les lampes au sodium par des LED.
Un investissement payant pour la facture d'électricité, réduite de 30%, mais aussi pour la biodiversité: "On a une chapelle du XIIe siècle, Notre-Dame de Buyei, où nidifiait une colonie de chauves-souris. En l'espace de deux ans, sa population a doublé", dit-il.
D'autres voies existent pour améliorer l'éclairage public, avec des aides du département à la clé: s'abstenir d'orienter les lampes vers le ciel, les abaisser à trois ou quatre mètres du sol en zones piétonnes, au lieu de 15 à 20 mètres de haut, ou bannir des lumières trop chaudes à certains endroits, ou trop blanches à d'autres. Ces dernières sont justement celles qui font fuir les chauves-souris.
La candidature du Mercantour auprès de l'IDA est soutenue par le parc régional des Préalpes d'Azur. En France, le Pic du midi (2013) et les Cévennes (2018) sont déjà labellisés.