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Paris Hilton sort ses mémoires et on ne rit plus

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Soyons honnêtes : la vie de la riche héritière des hôtels Hilton a toujours prêté à sourire. Mais à 42 ans et désormais maman, voilà que Paris sort ses mémoires et révèle les épisodes sombres qu’elle a vécus derrière son apparente vie rêvée de jet setteuse. À cette occasion, elle s’est livrée à une longue interview au magazine Rolling Stone.

Catapultée à 17 ans dans un institut pour ados en difficulté par des parents qui ne savaient pas quoi faire de leur ado indisciplinée, elle balance cash les violences morales et les abus sexuels qu’elle a subis durant presque 2 ans. Voici la vraie Paris Hilton, celle qu’on ne soupçonnait pas.

L’arrière-petite-fille du fondateur de la chaîne d’hôtels s’est longtemps résumée à son quotidien VIP en vacances toute l’année, à se pavaner avec ses chihuahuas en mode barbie, à écumer les soirées ou les boutiques de luxe, sa sex tape à 19 ans, sa vie de bubble-gum étalée dans une émission de téléréalité avec sa BFF Nicole Richie, un peu mannequin, s’improvisant chanteuse puis djette… Et tout cela faisait de Paris le cliché parfait de la blonde écervelée représentant une certaine idée du vide, du rien mais qui fascinait le monde entier et évidemment les paparazzis. En 2006 et 2008, elle a été la personne la plus recherchée sur Google !

Mais entretemps, rappelons tout de même qu’elle est devenue une femme d’affaires à la tête d’un empire d’un milliard de dollars, dans la technologie, avec des émissions de télé réalité, des hôtels, et surtout le succès monstre de son parfum (elle sort le 30e !). Et voilà qu’à 42 ans, elle publie ses mémoires et là, tout à coup, on découvre une réalité effrayante et on ravale notre rire gras.

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À la sortie de son documentaire en 2020, This Is Paris, Paris Hilton avait commencé à montrer une autre facette d’elle-même, plus réelle, en faisant des révélations sur une période sombre de son adolescence. Diagnostiquée TDAH lorsqu'elle était enfant, elle profite déjà à fond des soirées de Manhattan à 16 ans, et alors qu’elle a déjà été renvoyée de plusieurs écoles, ses parents décident de l’envoyer dans un institut privé et très cher pour la remettre sur "le droit chemin."

De la Provo Canyon School, qu’elle appelle "camps de torture pour enfants", elle disait alors: "Du moment où je me réveillais au moment où je me couchais, on me criait dessus toute la journée, on me hurlait au visage, de la torture continue. Le personnel disait des choses terribles. Ils me faisaient constamment me sentir mal, ils me maltraitaient. Je pense que leur objectif était de nous casser. Ils étaient violents physiquement aussi, ils nous tapaient, ils nous étranglaient. Ils voulaient que les enfants aient peur, qu’ils aient si peur qu’ils obéissent." Et elle s’était ensuite battue pour défendre un projet de loi qui réglementerait le fonctionnement des institutions face au Sénat de l’État de l’Utah. 

 

Un livre comme thérapie et des révélations glaçantes

Son autobiographie, Paris la décrit comme "un chemin vers la paix." Et Paris : The Memoir va loin dans les détails en décrivant clairement les abus subis : "Là-bas, le personnel s’en prendrait à pouvoir abuser des enfants et nous briserait d’une manière si dommageable que personne ne croit les enfants parce que ça semble insensé quand on le dit à haute voix".

Elle écrit avoir été étranglée, battue et affamée, déshabillée et mise à l’isolement, forcée à prendre des pilules mystérieuses qui la rendaient folle, détenue à l’intérieur d’un bâtiment pendant 11 mois consécutifs, s'entendre dire qu’elle n’était pas aimée, et être consciente qu’un moyen d’évasion serait de mourir. "Je n’ai pas essayé ", dit-elle, faisant allusion au suicide. "J’étais juste, dans mon esprit, comme, 'Je préférerais être morte que d’être ici.' C’était si brutal."

Et puis il y a ce récit glaçant : "Très tard dans la nuit – c’était vers trois ou quatre heures du matin – ils m’emmenaient avec d’autres filles dans cette pièce et ils procédaient à des examens médicaux. Ce n’était même pas avec un médecin. C’était avec quelques membres du personnel différents, où ils nous demandaient de nous allonger sur la table et ils mettaient leurs doigts à l’intérieur de nous. Et je ne sais pas ce qu’ils faisaient, mais ce n’était certainement pas un médecin et c’était vraiment effrayant."

Le livre ne se cantonne pas à cet unique sujet bien évidemment et reviendra aussi sur le viol subi par un gars rencontré au centre commercial à l'âge de 15 ans, comment elle s'est enfermée dans des toilettes pour échapper aux avances de Harvey Weinstein à 19 ans, ou encore comment elle se voyait comme asexuée à une époque où elle était l'une des femmes les plus sexualisées de la planète!

Les conséquences

"Mon enfance m’a été volée et ça me tue, cela arrive encore à d’autres enfants innocents."

La Provo Canyon School a déjà fait face à des accusations de coups, de drogue et d’abus sexuels sur des jeunes. Le centre ayant été vendu par son ancien propriétaire en août 2000, l’établissement a refusé de commenter ces accusations de maltraitance. Des sondages ont montré des taux de satisfaction élevés par les jeunes qui l’ont fréquenté ultérieurement. Et l’école joue désormais la transparence requise par la législation puisqu’en mars 2021, victoire, la législature de l’Utah, ainsi que 7 autres États, ont approuvé ce projet de loi soutenu par Paris, après qu’elle a témoigné devant les législateurs de l’Utah.

Mais Paris Hilton réclame toujours la fermeture de l’école et de son côté, Le Times affirme que Universal Health Services (qui gère les établissements médicaux) fait toujours face à de nombreuses poursuites, et notamment une dans laquelle 49 plaignants sont nommés. Tous affirment avoir été abusés sexuellement par un ancien directeur médical. Et en août 2021, Universal Health Services a été poursuivi pour torture et abus sexuels présumés sur un autre étudiant.

 

Paris Hilton, son mari Carter Reum et leur bébé Phoenix Barron

Soucieuse de garder sa vie privée privée, Paris Hilton avait carrément caché son projet d’enfant (d'une mère porteuse) à sa famille et belle-famille. Dans son livre, elle raconte avoir d’abord offert un sac Chanel bleu à sa maman avant de lui présenter son fils : "Je me suis dit que si je lui donnais le Chanel en premier, peut-être qu’elle ne serait pas si fâchée que je ne lui en ai pas parlé !". La scène avec sa mère Kathy Hilton est un sketch:

'Qu’est-ce que c’est ?'

'Un bébé… c’est ton petit-fils.'

'Est-ce que c’est à toi ?' Et elle se met à pleurer. 'Laisse-moi le tenir. C’est le plus beau bébé que j’ai jamais vu de ma vie. Oh, il est si beau." 

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