Du côté de ceux qui sont pour l’ordonnance, Défi, l’un des partis à l’origine de la proposition a évoqué le Traité de Lisbonne où "l’animal est considéré comme un être sensible, capable de souffrir". Pour le député Défi Jonathan De Patour, il y a un "consensus scientifique" sur "la souffrance des animaux lors des abattages sans étourdissement".
Chez Groen, la députée Lotte Stoops a rappelé que des législations interdisant l’abattage rituel sans étourdissement avaient déjà été adoptées en Flandre et en Région Wallonne.
Dans l’opposition en Région bruxelloise, le MR a soutenu la proposition d’ordonnance qui rejoint les positions du parti sur le sujet. "Des solutions d’abattage existent pour réduire la souffrance animale tout en garantissant le respect des prescrits religieux", a estimé la députée MR Aurélie Czekalski.
Du côté de ceux qui sont opposés, on trouve d’abord le PS, dans la majorité gouvernementale. "Nous sommes contre cette proposition d’ordonnance" a rappelé la députée PS Leila Agic pour qui "le débat, tel qu’il nous est présenté reste parcellaire et discriminant", car "aucune méthode d’abattage ne permet de garantir l’absence de souffrance". Il y a pour la députée PS un risque "d’apparaître comme discriminant à l’égard de deux communautés" (ndlr : musulmane et juive).
Dans la majorité également, ECOLO a rejeté la proposition d’ordonnance estimant que la question du bien-être animal était "plus globale" que la question de l’abattage sans étourdissement. Le député Ecolo John Pitseys également qualifié la proposition d’ordonnance de "stigmatisation pour les communautés religieuses concernées".
Dans l’opposition, le PTB s’est aussi opposé à la proposition d’ordonnance argumentant sur le fait que les animaux abattus non rituellement souffrent également.
One Brussels, les socialistes flamands, dans la majorité, se sont aussi opposés au texte.
Du côté des Engagés, on a préféré s’abstenir. Pour la députée Céline Frémault, "le dossier est mal abordé", car "la question de l’abatage est bien plus large". Mieux aurait valu, pour la députée des Engagés attendre une discussion plus vaste sur le bien-être animal, un code bruxellois sur le bien-être animal étant annoncé pour 2023.