Le Sahel et le flanc oriental de l'Otan devraient figurer l'an prochain en haut du menu des opérations militaires belges à l'étranger, avec à chaque fois le déploiement d'une compagnie - soit environ 150 hommes à chaque fois -, dont une au Mali au sein du groupement européen Takuba, a indiqué mercredi le ministère de la Défense, en annonçant également la reprise de la coopération militaire belgo-congolaise.
Ces opérations devraient engendrer au total un coût brut de 129 millions d'euros et net (déduction faite de frais fixes et de remboursement par des tiers) de 76,19 millions, a expliqué le responsable des opérations au cabinet de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, lors d'un exposé très attendu par la commission de la défense nationale de la Chambre.
Takuba
L'armée belge participe déjà avec plusieurs officiers d'état-major à la Task Force Takuba, a rappelé le capitaine de frégate Kristof Van Belleghem.
Ce groupement de forces spéciales européennes, initié par la France et qui rassemble désormais une dizaine de pays - dont la Norvège, non-membre de l'UE - conseille, assiste et accompagne les forces armées maliennes (FAMa).
"La Défense envisage aussi l'envoi complémentaire d'un Combined Arms Tactical Sub-Group" (CATSG, en français un sous-groupement tactique interarmes) qui sera déployé de manière graduelle et évolutive. Les nombres évolueront de 165 vers 255 militaires en 2022", entre le milieu et la fin de l'année, en fonction de la situation politique et sécuritaire sur place, a ajouté le conseiller de Ludivine Dedonder.