Quel sera l’impact de cette décision prise par le tribunal de première instance de Bruxelles sur le quotidien des citoyens ? Pensons à d’éventuelles amendes pénales au cours des 30 jours qui viennent. "A mon sens, s’il n’y a pas de base légale suffisante, il n’y a de base pour les amendes", estime Olivia Venet. "Et il n’y a certainement pas de rétroactivité".
La présidente de la Ligue des droits Humains note que même si une loi : "vient réparer la situation des mesures Covid et créer une base légale, elle ne peut pas agir rétroactivement en matière pénale". Et elle précise qu’il existe des matières pour lesquelles on peut rétroagir, mais cela n’est pas le cas en matière pénale.
"Pas de peine sans loi". Cela est un grand principe de liberté "on ne peut pas être condamné pour des choses qui ne sont pas des illégalités au moment où elles sont commises. Si ce n’est pas une infraction, on ne peut pas être condamné".
Pour elle, que des sanctions pénales puissent être appliquées est très discutable aujourd’hui et elle recommande d’ailleurs aux autorités d’être prudentes par rapport aux poursuites à l’encontre des personnes. Enfin, elle rappelle qu’en ce moment les mesures existent bien : "et il faut les respecter, parce que c’est important de réduire la propagation du virus et c’est important de nous assurer que nos hôpitaux ne soient pas saturés".