Ce jeudi 23 et vendredi 24 juin se tient un sommet européen. Au menu : l’Ukraine, l’avenir de l’Europe ou encore des questions économiques. Malgré les dernières vagues de chaleurs, pénuries d’eau ou encore inondations, il n’y aura donc pas un seul mot sur le climat. Une manifestation organisée par Rise for Climate a donc lieu cet après-midi, pour que les questions climatiques soient mises à l’agenda.
Selon Rebecca Thissen, chargée de recherche sur la justice climatique au CNCD, il est assez classique que les questions climatiques soient oubliées au profit d’autres crises – la guerre en Ukraine ou encore le coronavirus.
On constate que le climat a tendance à être relégué en bas de l’agenda
"Souvent, on constate que le climat a tendance à être relégué en bas de l’agenda", remarque-t-elle. "Parfois c’est inconscient parce qu’on doit éteindre les feux les plus urgents. Et parfois c’est aussi conscient. Il ne faut pas oublier que certains lobbies œuvrent activement pour essayer de faire oublier cette urgence climatique qui évidemment n’arrange pas trop leurs intérêts."
Un courage "largement insuffisant"
Si la chargée de recherche sur la justice climatique au CNCD souligne un certain courage politique depuis le troisième et dernier volet du sixième rapport du GIEC, il reste encore "largement insuffisant."
Pourtant, il s’agit là d’un point de départ indispensable. "Ce courage politique est là pour donner des alternatives aux citoyens et citoyennes. Parce qu’on a beau vouloir changer nos comportements, manger moins de viande, se déplacer plus à vélo, arrêter de prendre l’avion, etc. Pour l’instant, cela reste impayable et inaccessible pour la majorité d’entre nous. Et c’est là que le politique a un rôle clé."