Passer son blocus au couvent, c’est possible, même à Bruxelles

La discrète entrée du couvent des pères Carmes se trouve sur une avenue très animée de Bruxelles. C’est le père Stéphano qui nous ouvre la porte, et très vitre à l’intérieur, on est un peu en dehors du temps. Pour accéder à la salle d’études, il faut d’abord traverser le couvent, c’est là que vivent les quatre pères qui résident ici. "Nous sommes tous italiens", précise notre guide, avant de nous montrer le potager et le poulailler de la petite communauté. "C’est incroyable, non ? Nous sommes juste au-dessus des magasins de l’espace Louise". En ville donc, mais pas vraiment, tant le calme règne ici. "La salle que nous proposons aux étudiants est désormais équipée du Wi-Fi. L’an dernier ce n’était pas le cas, c’est peut-être pour cela que personne n’est venu". Le wifi… Une croix et une statue de la Vierge Marie. Les étudiants doivent-ils être baptisés pour étudier ici ? "Bien sûr que non ! Notre volonté est juste d’être un lieu d’accueil, au cœur de la ville".

A Schaerbeek, face au parc Josaphat, le centre Alameda (en lien avec l’Institution Thérésienne) se propose aussi d’accueillir des étudiants. De l’extérieur, il ressemble à une maison bruxelloise typique. Mais depuis deux ans, la pandémie a réduit les activités du centre. Alors l’animatrice du lieu, Juani Romera a fait de la place pour deux ou trois étudiants, à la recherche de lieux tranquilles pour passer le blocus. Un petit salon, une grande table, une petite cuisine et un piano ! De quoi étudier confortablement en journée. "Moi, je vis à l’étage, mais tout est à leur disposition. Je vais leur faire confiance. Ils seront indépendants."

Intéressés ? L’opération "Church Campus" propose une liste de tous les lieux religieux qui ouvrent une salle pour les étudiants en blocus.