Si vous êtes de ceux qui aiment avoir le top 10 d’une course cycliste sur leur écran même pas dix secondes après l’arrivée, évitez peut-être de vous installer dans votre canapé devant l’Amstel Gold Race ce dimanche. Depuis deux saisons, la classique néerlandaise connaît son dénouement sur base de la photo-finish. Une procédure qui peut faire des déçus mais qui demande beaucoup d’analyse également.
Passer d’une première grande victoire à une deuxième place qui disparaîtra bientôt dans l’anonymat. C’est l’histoire de Benoît Cosnefroy du côté de Valkenburg l’an dernier. Annoncé vainqueur sur le fil face à Michal Kwiatkowski, le Français va finalement voir les centimètres (et millimètres) jouer en sa défaveur. "C’était une énorme frustration, se souvient Cyril Dessel, directeur sportif chez AG2R Citroën Team, au micro de Samuel Grulois. Il y a d’abord un gros moment de joie dans la voiture mais également pour lui. Puis, vingt secondes après, il est déclaré deuxième."
À froid, l’ancien coureur professionnel a conscience qu’il est parfois difficile de se prononcer mais la solution semble toute trouvée pour lui. "Un arbitre est là pour prendre des décisions. Quand il annonce un vainqueur officiel comme c’était le cas l’année passée, c’est compliqué de se retirer ensuite. Il vaut mieux ne rien dire et expliquer qu’ils vont délibérer plutôt que d’officialiser pour revenir en arrière ensuite. Cela avait vraiment été difficile pour Benoît mais également l’équipe" se remémore, non sans amertume, Cyril Dessel.